La c�r�monie officielle d'inauguration des travaux de la premi�re tranche du grand projet de r�novation de la Grande Mosqu�e de Paris s'est d�roul�e lundi et a �t� pr�sid�e par Dalil Boubekeur, recteur de l'Institut musulman de la Mosqu�e de Paris, et en pr�sence de tr�s nombreuses autorit�s civiles et religieuses, toutes confessions confondues : l'imam de la Mosqu�e ; le repr�sentant du grand rabbin de France ; David Messas, grand rabbin de Paris ; Bertrand Landrieu, pr�fet Ilede- France ; Bertrand Delano�, maire de Paris ; Marie-Pierre de la Contrie, premi�re vicepr�sidente du Conseil r�gional Ile-de-France, et des ambassadeurs alg�rien, Mohamed Ghoualmi, et du Qatar, Mohamed El Kuwari ; les deux pays qui ont contribu�, en sus de la France, au financement de cette premi�re tranche de tavaux. Ces derniers s'�l�vent � 3.600.000 euros sur un montant global estim� � plus de 16 millions d'euros. Ont �galement pris part � la c�r�monie, les membres du CFCM et les ambassadeurs du Pakistan, de Tunisie, de Libye, du S�n�gal et le repr�sentant de l'ambassadeur du Maroc. Il a fallu plus d'une ann�e pour qu'un accord soit trouv� sur les modalit�s de financement des travaux de r�novation de cette premi�re tranche du plus grand lieu du culte musulman en France. Le fait que la Mosqu�e de Paris ait �t� class�e en 1983 � l'inventaire des monuments historiques a permis � l'Etat fran�ais de contourner la loi de 1905 qui assure la s�paration de l'Eglise et de l'Etat. L'Etat alg�rien participe pour 600.000 euros, celui du Qatar pour un million d'euros et l'Etat fran�ais pour le reste du montant de cette phase : le minist�re de la Culture pour 80.000 euros, la ville de Paris pour le m�me montant et la r�gion Ile-de-France pour 40.000 euros. L'Arabie Saoudite qui �tait annonc�e, il y a plus d'un an, comme important contributeur, s'est finalement vu refuser cette contribution et il lui a �t� pr�f�r� le Qatar pour la nature mod�r�e de l'islam que cet Etat pr�nerait. Dans son intervention, l'ambassadeur du Qatar a particuli�rement mis l'accent sur la voie du dialogue des civilisations, des efforts pour la paix et la stabilit� dans le monde choisies par son pays. Pour l'Alg�rie, dira Mohamed Ghoualmi, ambassadeur alg�rien en France �c'est plus qu'un devoir, c'est un devoir historique et sacr� que de participer � la restauration d'un �difice qui fait partie de l'histoire commune alg�rofran�aise et plus largement d'un �difice qui appartient � la grande histoire de la France avec le Maghreb�. L'ambassadeur notera, par ailleurs, sa grande satisfaction �du travail entrepris ensemble dans la transparence, pour continuer � faire de la religion musulmane un �l�ment important du paysage culturel et cultuel de Paris�. La premi�re phase de r�novation de la Grande Mosqu�e concernera la restauration et le ravalement du mur d'enceinte, la restauration du grand patio et du jardin d'entr�e et la r�fection de l'�tanch�it� au niveau du hammam et de l'Institut de th�ologie. �Dans un souci absolu de transparence, la gestion du financement de ces travaux se fera sous l'�gide et la responsabilit� de la soci�t� ICADEG3A, filiale de la Caisse des d�p�ts et consignation, qui �tablira un rapport en fin d'op�ration � l'attention de tous les contributeurs� a annonc� Dalil Boubekeur qui a exprim� la gratitude des fid�les � l'Etat et aux autorit�s r�gionales et locales fran�aises, aux autorit�s alg�riennes et qataries et � tous les donateurs priv�s. Pour Bertrand Delano�, le maire de Paris, cette restauration est un symbole �pour dire aux citoyens de Paris et notamment aux jeunes qu'ils ont le droit de pratiquer la religion qu'ils veulent et, notamment, la religion musulmane� et de d�clarer encore : �Je suis fier de participer � cette œuvre, parce que nous d�montrons que la R�publique et ses lois, y compris la loi de 1905 sur la la�cit�, nous permettent de faire vivre, avec la contribution de pays amis, les lieux de culte de toutes les composantes de notre soci�t�.� Cr��e en 1922, en reconnaissance aux musulmans ayant pris part, aux c�t�s de la France, � la Premi�re Guerre mondiale, la Mosqu�e de Paris, dont le terrain a �t� donn� par la mairie de Paris, a toujours �t� dirig�e par des Alg�riens : Kadour Benghebrit, de 1922 � 1954 ; Sid Ahmed Benghebrit (neveu du pr�c�dent), de 1954 � 1956; Hamza Boubekeur, de 1957 � 1982 ; Chikh Abbas Benchikh El Hocine, de 1982 � 1989 ; Dr Tedjini Haddam, de 1989 � 1992, et enfin, Dr Dalil Boubekeur (fils de Hamza Boubekeur), de 1992 � ce jour. L'Alg�rie finance par ailleurs, depuis plus de vingt ans, 40% du budget de fonctionnement de cette institution religieuse.