L'Algérie a été classée en 2014 au 83e rang mondial sur 188 pays dans le développement humain, selon le rapport mondial 2015 du Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud). Younès Djama - Alger (Le Soir) - Le pays améliore ainsi son classement en gagnant dix places par rapport à l'année 2013 (93e place). Au niveau du continent africain, l'Algérie devance la Libye (94e), la Tunisie (96e), ou encore le Maroc (126e) place. Trois pays africains ferment le classement : Erythrée (186e), République centrafricaine (187e) et le Niger (188e). Le rapport rassemble de façon quasi-exhaustive et analyse les données sur les secteurs de la santé, de l'éducation et de la formation, de l'emploi et des dispositifs de création d'emplois, des activités et des revenus, et de la participation sociale. «Les progrès du développement humain de l'Algérie sont incontestables puisque elle s'est hissée à la 83e place du classement mondial (sur 188 pays), dans le groupe des pays à développement humain élevé, s'est félicitée en février dernier Cristina Amaral, représentante résidente du Pnud en Algérie, lors du lancement, le 1er février 2016, du Rapport national sur le développement humain (2013-2015) ayant pour thème «Quelle place pour les jeunes dans la perspective du développement humain durable en Algérie ? par le Conseil national économique et social (Cnes) avec la collaboration du Pnud. Le portefeuille de programmes de développement du Pnud en Algérie s'articule autour de cinq grands thèmes prioritaires : le développement humain et la lutte contre la pauvreté ; la consolidation de la bonne gouvernance, y compris l'égalité entre les genres ; l'Energie et la préservation de l'environnement ; la prévention des catastrophes naturelles ; l'autonomisation des femmes. L'action du Pnud en Algérie est coordonnée par le ministère des Affaires étrangères et sa Direction générale des relations multilatérales. Le Pnud agit dans le cadre de son Programme de pays 2012-2014 qui a été préparé conjointement avec les autorités algériennes et approuvé par le conseil d'administration de l'organisation en janvier 2012. Le travail peut-il renforcer le développement humain ? Le Pnud définit le développement humain, comme étant «l'élargissement des choix offerts à chacune et à chacun, en se préoccupant de la richesse de la vie humaine et non pas simplement de la richesse des pays». La notion de développement humain fait référence au «développement des individus pour les individus et par les individus, par la création de capacités humaines, par l'amélioration de leur vie et par leur participation active aux processus qui déterminent leur vie». Elle «transcende» les approches traditionnelles du développement des ressources humaines, des besoins essentiels et du bien- être humain. Le travail est un élément fondamental de ce processus. Ainsi, le rapport sur le développement humain s'intéresse à la manière dont le travail peut renforcer le développement humain, «sachant que le monde du travail évolue à grande vitesse et que d'importants défis restent à relever en matière de développement». Le lien entre travail et développement humain n'est pas automatique, signale le Pnud. En effet, la qualité du travail, les conditions de travail, la valeur sociétale du travail, entre autres, sont autant d'éléments qui entrent en jeu. En somme, le fait d'avoir un emploi ou non est important, mais d'autres aspects le sont tout autant. Aussi, le rapport du Pnud souligne que le travail joue un rôle de consolidateur des sociétés. Fondamentalement, le travail libère le potentiel humain, la créativité humaine, l'esprit humain.