Le Comité national de suivi de la mise en œuvre du pacte économique et social de croissance a été installé hier officiellement sous l'égide du ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, et devra présenter un rapport trimestriel. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Constitué de représentants du gouvernement, de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et du patronat, ce comité est chargé, explicitera Amara Benyounès, de suivre et d'évaluer la concrétisation des engagements pris lors de la dernière réunion tripartite, la 16e du genre et tenue le 23 février dernier, et entérinés devant notaire. Il s'agit fondamentalement des engagements pris par l'exécutif en matière d'amélioration du climat d'affaires, par la Centrale syndicale en termes de cohésion sociale et par les organisations patronales en termes de promotion de l'entrepreneuriat citoyen et le respect du cadre réglementaire régissant l'entrepreneuriat. Dès l'élaboration de leur règlement intérieur et la définition d'une méthodologie d'action, les membres de ce comité se sont mis immédiatement «au travail». Ce comité devra, en effet, établir un rapport trimestriel d'évaluation, précise le ministre du Développement industriel qui indique qu'un rapport «d'étape» sera présenté lors de la prochaine réunion tripartite. L'occasion pour Amara Benyounès mais aussi pour le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, présent à la cérémonie d'installation, de rappeler que les partenaires économiques et sociaux se sont engagés en toute «confiance», celle-ci étant le fondement de la dynamique engagée en faveur du développement de l'entreprise, la promotion de la production nationale et la création de richesses et d'emplois. A ce propos, le ministre du Développement industriel a estimé que «les importations sauvages et incontrôlées constituent la plus grande menace pour la production nationale». D'où la nécessité de promouvoir le développement de l'entreprise nationale, en dépit des insuffisances liées à la normalisation et la certification. Il s'agit donc de conforter cette confiance, cette «convergence qui permet au pays d'avancer» selon le président de la Confédération générale des opérateurs algériens (CGOA), Habib Yousfi, appelant à dépasser les divergences. Notons que ce pacte économique et social de croissance traduit la dynamique de dialogue social en cours, la «démocratie (qui) se construit, qui avance» en Algérie, relèvera également Abdelmadjid Sidi-Saïd qui estime que les «divergences positives», les bagarres saines» sont normales mais surmontables. Comme ce pacte peut constituer «une référence» notamment à l'échelle africaine selon Abdelmadjid Sidi-Saïd, qui indique qu'il sera également présenté au niveau du Bureau international du travail.