Le président de la République reçoit le président du parti "Sawt Echaâb"    Foot/Coupe de la Confédération: "les quarts de finale promettent des affrontements palpitants", estime la CAF    Recouverte de neige, la station climatique de Tikjda draine de plus en plus de visiteurs    Bourse d'Alger : ouverture du capital de la BDL avec 44,2 millions de nouvelles actions mises en vente    Conseil de sécurité: l'Algérie préside une réunion sur "la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne"    L'OPEP prévoit une croissance de la demande de pétrole en 2025 et en 2026    Athlétisme/Championnats d'Afrique 2025 (U18 et U20): la ville d'Oran candidate à l'organisation de l'évènement    Le ministre de la Justice tient une réunion avec la Haut-commissaire à la numérisation    Chlef: lancement de travaux d'aménagement de monuments historiques et de cimetières de chouhada    Tlemcen: plus de 25 heures de témoignages vivants sur la glorieuse Guerre de libération collectées    Protection civile: réunion du Comité bilatéral mixte algéro-tunisien à El Oued    Palestine: les agressions continuent de colons sionistes confirment le caractère raciste de l'occupant    Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie en Libye    Ligue 1 Mobilis: le CRB vise le podium, les "Canaris" pour conforter leur leadership    "Nous n'épargnerons aucun effort pour soulager les énormes souffrances des Palestiniens"    Batna: une délégation de l'APN en mission d'information dans la wilaya    Tous les symboles de la résistance et de la révolution doivent avoir leur juste part dans les œuvres cinématographiques    Derbal pose le bilan 2024 et poste les grandes attentes de l'année 2025    JSK : Mehdi Boudjemaâ signe pour deux ans et demi    Trois défaites, une élimination et des questions    MC Saïda : Omar Belkhira rejoint le club égyptien «Ceramica Cleopatra»    Des clusters pour répondre aux besoins du marché national    Le décryptage… (Partie 1)    Trump commencera à expulser les migrants des Etats-Unis après son investiture    Une bande de cambrioleurs neutralisée    La sécurité routière en période d'intempéries    13 morts et 290 blessés en 48 heures    Le Président sud-coréen a décidé de participer aux sessions de la Cour constitutionnelle    Le soutien à la femme rurale au centre des priorités    Journée nationale de la Commune    Comment faire pour lire plus de livres ?    Le Caftan coLe Caftan constantinoisnstantinois    Conseil de la nation : poursuite des réunions du groupe de travail chargé de l'examen des deux avant-projets de loi relatifs aux partis et aux associations    Caravane de formation sur les opportunités d'investissement et d'entrepreneuriat au profit des jeunes    Comment faire pour lire plus de livres ?    Le ministre présente ses condoléances suite au décès du Moudjahid Mohamed Hadj Hamou,        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



PROTECTION DES DENONCIATEURS DE LA CORRUPTION
Encore beaucoup à faire
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 04 - 2014

Chercheurs et experts s'accordent à dire aujourd'hui que l'alternative au phénomène de corruption se trouve dans la protection des dénonciateurs, la bonne gouvernance et la démocratie participative. Ce sont là des éléments essentiels pour mener la lutte contre la corruption. Les questions de la démocratie, des droits de l'homme et des libertés sont fondamentales pour faire avancer ce combat, et en même temps, plus il y aura de transparence dans la vie publique et la gestion des deniers publics, plus la pratique démocratique enregistrera des progrès.
L'indépendance de la justice est aussi un des objectifs à atteindre et nous en sommes encore loin. La démocratie participative et l'émergence de contre-pouvoirs au sein de la société sont une alternative incontournable, surtout dans des situations où la démocratie représentative subit encore des contraintes et où le pluralisme dans toutes ses expressions peine encore à se faire une place. Par rapport aux dénonciateurs de la corruption et aux donneurs d'alerte, en termes d'objectifs, il s'agirait plutôt de contribuer à créer un climat et une dynamique favorables à leur implication dans la lutte contre la corruption, plus que de se limiter à les protéger : ils doivent à terme devenir de véritables acteurs de ce combat. Ce qui est valable aussi pour les médias et les journalistes : le droit à l'accès à l'information et leur indépendance sont indispensables pour mener des enquêtes et faire un travail professionnel d'investigation. Le 9 décembre, depuis 2004, a été déclaré par les Nations unies, Journée internationale contre la corruption. Cette décision avait été prise par l'Assemblée générale de l'ONU en octobre 2003 dans le prolongement de l'adoption de la convention contre la corruption. En Algérie, il a fallu attendre 2006 pour que les pouvoirs publics évoquent la célébration de cette journée : le chef de l'Etat le 9 décembre 2006 dans son discours aux walis.
En Algérie, la répression contre ces dénonciateurs est la règle
Placer cette célébration sous le signe de la protection des dénonciateurs, des donneurs d'alerte et des victimes de la corruption a du sens, car cette protection est essentielle dans l'implication de la société dans la prévention et la lutte contre la corruption et que, malheureusement, en Algérie, c'est plutôt la répression contre ces dénonciateurs qui est la règle : c'est un combat que nous devons mener pour que cette répression arbitraire cesse et que les Algériens soient de plus en plus nombreux à faire entendre leur voix. D'ailleurs les dispositions négatives de la loi du 20 février à ce sujet vont davantage alimenter cette répression contre les dénonciateurs. La contribution de la société civile, à l'échelle locale et internationale, à la création d'une dynamique de lutte contre ce fléau est primordiale. Il y a une dynamique dans ce sens en Algérie, encore fragile, malgré toutes les contraintes, les restrictions, les intimidations et les représailles de toutes sortes que cette société subit. Cette dernière essaye de contribuer à casser un tabou à travers la dénonciation haut et fort de la corruption sous toutes ses formes, et en mobilisant le plus de personnes, d'associations et de syndicats, tout en préservant son autonomie et son indépendance. Parallèlement, il faut conquérir une crédibilité, principalement auprès de l'opinion publique : ce qui n'a pas été facile, d'autant plus que le combat se menait, et continue de se mener, à contre-courant d'un contexte semé d'obstacles évoqués plus haut et fait de désespérance, de scepticisme et de méfiance. Il faut maintenant préserver et consolider ces acquis, prendre en compte les premiers fruits de cette nouvelle dynamique dans la stratégie d'action à mettre en place pour les prochaines années. Il faut consolider le développement d'une expertise et d'une expérience reconnues par de nombreux partenaires à l'étranger, à un point tel que les sollicitations se multiplient pour en faire part ou pour émettre des avis, des analyses ou des points de vue sur des questions importantes liées à la lutte contre la corruption et aux mécanismes à mettre en place tant au plan national qu'international.
Mettre en place un réseau informel de lutte contre la corruption
C'est ce qu'il faut poursuivre aussi en direction de la société civile en Algérie, en développant d'abord une écoute et des échanges d'expérience, et en mettant à sa disposition tout le savoir-faire, les informations, les données, les analyses, la formation et les études. Un réseau informel de lutte contre la corruption regroupant des syndicats et des syndicalistes, des associations et des militants associatifs, organisations et militants des droits de l'homme, des universitaires, des chercheurs, des avocats et juristes, des personnalités issues de divers secteurs, des journalistes, des élus, des hauts fonctionnaires à la retraite, voire d'anciens ministres, militants de partis politiques, doit se mettre en place dans toutes les régions du pays, chacun apportant sa contribution à dessiner ce qui pourrait s'apparenter en termes de perspectives à un «système national d'intégrité ». Si le chemin est encore loin pour y parvenir, il est temps de l'emprunter.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.