Privé de Lionel Messi, le FC Barcelone a écrasé Gijon (5-0) grâce à un doublé de Neymar samedi en Championnat d'Espagne, revenant à une longueur du Real Madrid, leader mais rejoint in extremis à Las Palmas (2-2) avec un Cristiano Ronaldo peu inspiré. Ça se resserre en tête de la Liga! Pour cette 6e journée, le Real de Zinédine Zidane (1er, 14 pts) a enchaîné son deuxième nul consécutif et dilapidé une partie de son avance sur le Barça (2e, 13 pts). L'autre grand perdant de la soirée s'appelle Séville (4e, 11 pts), qui a chuté du podium en s'inclinant 3-1 à Bilbao (3e, 12 pts) avant juste de retrouver la Ligue des champions. En attendant le match de l'Atletico Madrid (7e, 9 pts) dimanche contre le Deportivo La Corogne (14h15 GMT), les clubs espagnols abordent la deuxième journée de C1 dans des formes disparates. Pour le Real et pour Zidane, les premières difficultés arrivent. La fin de l'été avait été idyllique, avec un sacre en Supercoupe d'Europe puis un record de victoires consécutives en Liga égalé (16 succès d'affilée). Mais voilà l'automne: déjà neutralisé mercredi par Villarreal (1-1), le Real a encore laissé filer une victoire qui lui tendait les bras. «C'est comme ça, il faut jouer le match jusqu'au bout. Parfois, le football est cruel», a philosophé Zidane. Ronaldo contrarié Ultra-dominatrice, son équipe a mené deux fois au score, d'abord sur une tête de Marco Asensio (33e), puis sur une reprise opportuniste de Karim Benzema, tout juste entré en jeu (67e). Mais Las Palmas, qui avait égalisé une première fois par Pedro Tana (38e), a arraché le nul grâce à Sergio Araujo (85e). Et l'attaquant-vedette madrilène Cristiano Ronaldo, visiblement très contrarié au moment de son remplacement à la 72e minute, va sans doute se retrouver au centre des débats après une prestation médiocre. «Qu'il se soit mis en colère, non, il ne faut pas interpréter cela. Il est clair qu'il veut toujours rester sur le terrain, mais je dois penser à tous mes joueurs et en particulier à Cristiano», a dédramatisé Zidane, assurant avoir voulu le ménager avant d'affronter le Borussia Dortmund demain en C1. Du côté du Barça, on respire sans doute un peu mieux. La semaine a été perturbée par la blessure de Messi (adducteurs), indisponible jusqu'à mi-octobre, et par les démêlés judiciaires de Neymar, dont le non-lieu dans l'une des enquêtes sur son transfert a été révoqué par la justice espagnole. «Un résultat trompeur» Mais à Gijon, les Catalans ont évité tout faux pas, notamment grâce à un Neymar déchaîné dans le dernier quart d'heure: but opportuniste sur un ballon repoussé par la transversale (81e), frappe impeccablement croisée (88e) et même un tir sur le poteau dans le temps additionnel (90e+1). Comme lorsqu'il avait assuré avec succès l'intérim de l'Argentin fin 2015, le Brésilien a brillé, de bon augure avant d'aller à Mönchengladbach mercredi en C1. Auparavant, Luis Suarez avait ouvert le score (29e) pour prendre les commandes du classement des buteurs (5 buts), puis Rafinha a doublé la mise d'une tête plongeante (32e) sur une action initiée par "Ney". Et Arda Turan a lui aussi contribué au succès de la tête (85e). «C'est un résultat trompeur, avec 5-0 on dirait que cela a été facile, mais rien n'est plus faux», a commenté l'entraîneur barcelonais Luis Enrique, qui a regretté que son équipe n'ait pas plié le match plus tôt. Pour Séville, voici venir les premiers doutes après la première défaite de la saison en Liga. Les Andalous ont chuté devant l'Athletic Bilbao malgré le premier but sous le maillot andalou du Français Samir Nasri (55e). Les buts basques ont été inscrits par Mikel San José (26e), Mikel Balenziaga (66e) et sur un penalty provoqué et transformé par Aritz Aduriz (90e).