Plus que 24 heures avant cette «inédite explication» entre l'Algérie et le Cameroun, deux sélections qui célébreront ce dimanche 9 octobre leur huitième confrontation (6 en phases finales de la CAN et deux matchs amicaux disputés à Dakar et Libreville), la première à l'occasion des qualifications sous forme d'un aller-retour. La veillée d'armes entre les deux antagonistes se matérialise par une ultime «guerre psychologique », celle des déclarations flatteuses, enrobées de contrevérités. C'est le cas de le dire en entendant parler le sélectionneur des Lions indomptables qui va jusqu'à annoncer que le challenge du Cameroun est de remporter le titre africain que le pays d'Issa Hayatou accueillera en 2019. «Nous avons une jeune équipe, si on peut se qualifier pour le Mondial tant mieux, mais il faut savoir que ce n'est pas une obligation mais en 2019, il y a la CAN qui aura lieu au Cameroun, je pense que là on doit être prêt pour faire de bonnes performances et peut-être de gagner la CAN», disait le technicien belge à l'issue de la rencontre amicale jouée, mercredi, face à l'O Marseille. Une joute qui a permis à l'ancien driver de la JSK d'arrêter sa stratégie finale en vue du rendez-vous de ce dimanche contre l'Algérie. Une sélection algérienne qui, elle aussi, semble avoir finalisé son plan de bataille pour l'explication de demain soir. Mercredi en fin d'après-midi, les protégés de Milovan Rajevac ont donné la réplique aux Blidéens de Hadj Mansour, match d'entraînement qui s'est soldé par un succès logique des Verts à l'issue d'une partie durant laquelle le Serbe a utilisé 20 joueurs. Seuls Rahmani, Slimani et Ghoulam n'ont pas pris part à la rencontre pendant laquelle les contours de l'équipe-type qui affrontera demain soir le Cameroun ont été arrêtés. Avec, comme révélé par Le Soir d'Algérie jeudi passé, un axe central composé de Cadamuro et Medjani et un secteur médian où la récupération et la relance sont confiées à Taïder et Mesloub. Ce sont les «principales découvertes » durant ce test-match qui a démontré la fébrilité défensive criante des Verts, particulièrement sur l'action du but blidéen signé Abdennour Haddiouche. Boudebouz-Brahimi côte à côte ? Faudrait-il pour autant s'inquiéter ? Madjid Bougherra, l'un des piliers de la défense algérienne sous Saâdane puis sous Halilhodzic, n'est pas d'avis à se montrer frileux dès que l'on cite le nom de Cadamuro comme associé de Carl Medjani dans l'axe central de la défense algérienne. Pour l'ancien joueur des Rangers, même «si c'est la première fois qu'ils vont jouer ensemble, ils ont tout de même une expérience de vie commune » et de préciser que «tout dépendra de l'état de forme des joueurs le jour J». Un propos qui devrait inciter les deux centraux des Verts à faire preuve de plus de sérénité et de clairvoyance devant des avants camerounais à la vélocité et à l'explosivité indéniables. Des vertus que Rajevac comptent mettre en œuvre pour déstabiliser l'arrière-garde camerounaise dans laquelle le portier du FC Séville Ondoa tient un rôle remarquable. En effet, alors que des observateurs avaient misé sur un choix à faire dans l'animation du jeu offensif de l'EN algérienne entre Brahimi et Boudebouz, le coach national semble avoir une autre idée derrière la tête. A savoir, limiter Taïder et Mesloub dans une activité d'abattage dans la zone de récupération et laisser les virtuoses du FC Porto et de Montpellier agir dans des missions offensives précises. Celles d'alimenter Mahrez, Slimani et Soudani en balles exploitables. Feghouli et Ghezzal, également pressentis pour occuper les couloirs offensifs, devraient «intervenir » dans le cas où le Cameroun oserait un plan de jeu haut qui bloquerait l'activité de la paire Brahimi-Boudebouz.