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REEDITION DE L'OUVRAGE DE RENE LESPES ORAN, ETUDE DE GEOGRAPHIE ET D'HISTOIRE URBAINES «Les archives sont dans un état délabré et l'accès y est limité»
Il s'agit d'un livre-référence de l'histoire d'Oran des années 1930 (de 1930 à 1937) et depuis 1937 à aujourd'hui, il n'y a pas eu d'études aussi conséquentes et détaillées, que celles qu'on trouve dans l'ouvrage de René Lespes «Oran, étude de géographie et d'histoire urbaines». Le livre a été édité pour la première fois en 1937, puis réédité par l'association Bel Horizon en 2003, dans le cadre du projet national «Patrimoine » avec l'appui du ministère de la Culture et de la Commission européenne. La demande ayant été accrue, une réédition s'imposait et ainsi, depuis cette semaine, l'ouvrage est disponible dans les librairies. Cette nouvelle édition contient une présentation de Fouad Soufi et Sadek Benkada. De même qu'un avertissement, tient à signaler Kouider Metaïr, président de l'association Bel Horizon pour la sauvegarde du patrimoine historique et naturel oranais, afin dit-il de le lire avec les yeux de maintenant et ne pas ignorer que le livre en question a été écrit durant la période coloniale. «Riche en informations, mais écrit dans un contexte d'apologie du colonialisme », dit-il. Pour notre interlocuteur, il s'agit d'un ouvrage de référence. «C'est en quelque sorte un livre encyclopédique, il y a l'histoire, la démographie, la climatologie, l'urbanisme. Et il y a des propositions de développement de la ville, dont certaines ont été prises en charge durant la période coloniale, d'autres nous les avons réactivées». Il citera le viaduc des Planteurs, qui date de 1912, qui a été présenté aux autorités locales en 2008 et qui a été retenu. Actuellement, il est au stade de l'étude. Il y a également la proposition du réaménagement de la place du 1er- Novembre, l'extension du port d'Oran et d'autres propositions d'embellissement de la ville. Toutefois, l'intervenant dira avec amertume, qu'aujourd'hui, il est presque impossible, même pour les chercheurs du Crasc, de faire un livre pareil. «Ici à Oran, les archives sont dans un état délabré et pour accéder aux archives nationales, c'est encore plus compliqué, il faut avoir des autorisations. A l'époque, pour René Lespes tous les services d'archives à Oran lui ont été mis à disposition sans exception y compris l'armée». Toujours dans le cadre du projet national «Patrimoine», l'association Bel Horizon compte réaliser et éditer un ouvrage qui décrit l'Oran actuel. Il paraîtra en 2017 et fera voyager le lecteur en passant par les fortifications à ce jour, en citant l'architecture actuelle. Qui d'ailleurs n'a pas de nom, dira M. Metaïr, «d'où l'appellation de l'architecture sans nom, elle est identique partout, car il s'agit d'études achetées à très bas prix, oubliant qu'il s'agit d'une ville, une ville qui a également besoin d'être aérée».