Première manche sans vainqueur entre le MOB et le TPM, samedi soir à Blida. Malgré une seconde mi-temps de feu, durant laquelle les Crabes ont fini par obtenir l'égalisation, le TPM a réalisé une partie du chemin vers la consécration. Le second acte, dimanche prochain à Lubumbashi, promet. Que de regrets pour les joueurs algériens à la fin de ce rendez-vous face aux redoutables Congolais du TPM, réputés pour leur pugnacité et leur maîtrise dans ce genre de concours. Le MOB qui disputait sa première finale sur le continent peut nourrir des regrets mais peut également se dire que rien n'est perdu. En dépit d'un résultat qui a tout l'air d'être avantageux pour les joueurs d'Hubert Velud. Un ensemble du TPM qui a su gérer une partie, la première, du match en maîtrisant le cuir et fermant les issues qui menaient vers la zone de leur portier ivoirien Gbohouo. Celui-ci n'a eu que très peu d'occasions, deux essais de Betorangal (19') et Khadir (22'), pour se déployer sérieusement. Les Béjaouis ont usé de longues transversales en direction de leurs hommes de couloir, Rahal et Salhi, sans grande conséquence sur l'arrière-garde du TPM. Les Corbeaux, qui semblaient plus sereins et au jeu moins direct, trouvaient progressivement leurs repères. Et sur la première véritable offensive, ils bénéficieront d'un penalty consécutivement à une action de Roger Assale irrégulièrement stoppé par le gardien béjaoui Rahmani. Le coup de point de réparation est imparablement transformé par le longiligne Jonathan Bolingi (42'). Tout était à faire pour les Mobistes, visiblement mis à mal par ce coup du sort intervenu aux ultimes moments de la première mi-temps. Cela se vérifiera au retour des vestiaires ; les camarades de Ferhat multipliaient les erreurs et les maladresses. Le premier quart d'heure fut un long moment de flottement qu'Assale et Bolingi ont failli mettre à profit grâce à une vivacité qui désarçonna la défense algérienne. Puis, une balle arrêtée changera le cours de cette première manche d'une finale inédite. Le coup franc imparable botté par Yaya redonna au match une autre tournure à la rencontre. Le meneur des Crabes eut l'opportunité de donner l'avantage à son équipe lorsqu'il se retrouva nez-à-nez face à Gbohouo (72'). Et les deux antagonistes se mettaient à répliquer du tac au tac sans qu'aucun team ne parvienne à matérialiser au tableau d'affichage figé sur ce nul 1 partout plutôt favorable aux hommes de Velud. Pour Sendjak et ses poulains, qui ont fini par prendre conscience que le TPM n'est pas si imprenable que ça, le rêve est permis. Et dimanche prochain pourrait être un autre jour (de gloire) pour le MOB. M.B. DECLARATIONS-EXPRESS Nacer Sendjak (entraîneur du MOB) : «Il y a de quoi être optimiste» «D'abord, je tiens à dire que nous avons fait le bon choix de jouer cette finale à Blida, beaucoup de gens nous ont contestés. Mais au vu de ce que nous avons produit en seconde période, j'estime que nous avons fait honneur au football algérien. Malheureusement, nous avons commis une erreur juste avant la mi-temps que l'adversaire a exploitée à 100%. Ce but nous a perturbés mais on est bien revenus en seconde période. L'équipe a montré de belles choses, et si nous parvenons à reproduire cela au match retour, il y a de quoi être optimiste.» Hubert Velud (entraîneur du TP Mazembe) : «Rester sur nos gardes» «On est tombé sur une bonne équipe du MOB qui a cru en ses chances jusqu'au bout. Ils nous ont posé beaucoup de problèmes notamment en deuxième mi-temps. Heureusement qu'on a bien débuté la rencontre en marquant ce but qui vaut son pesant d'or. Repartir avec ce résultat est de bon augure d'autant plus que la finale retour sera chez nous. Il faudra rester vigilant face au MOB qui possède des attaquants mobiles qui jouent bien en contre, d'où la nécessité de rester sur nos gardes.» Faouzi Yaya (attaquant du MOB) : «Il nous a manqué la réussite» «Nous avons fourni une belle prestation, mais le résultat n'a pas suivi, c'est rageant au vu de notre domination. Nous prenons un but à un moment difficile de la partie, mais cela ne nous a pas empêchés d'égaliser. Nous aurions pu marquer d'autres buts, mais on a manqué de réussite. Rien n'est encore joué, nous allons à Lubumbashi pour jouer crânement nos chances et pourquoi pas revenir avec le trophée.» Chemseddine Rahmani (gardien de but du MOB) : «Rien n'est joué» «Nous n'avons pas à rougir de ce résultat face à une très bonne équipe du TP Mazembe qui recèle 17 internationaux. Je pense que nous avons laissé filer une belle occasion de gagner cette finale aller, mais rien n'est encore joué. Il reste une seconde manche qu'on doit bien gérer si nous voulons entrer dans l'Histoire.» Koffi Kouamé (milieu de terrain du TP Mazembe) : «Finir le travail à Lubumbashi» «C'est un très bon résultat pour nous, à condition de le confirmer chez nous à Lubumbashi. Il faudra bien finir le travail. Nous ne sommes désormais qu'à un match du sacre, à nous d'aller le chercher.»