Les habitants des cit�s des 200-Logements de Bouhanak (Imama) et Champ-de-Tir n'arrivent toujours pas � comprendre l'inexplicable isolement dont ils font l'objet. Ces deux cit�s situ�es aux confins de la commune de Mansourah sont en effet coup�es du reste de la wilaya de Tlemcen sur tous les plans. En dehors du transport priv� qui relie ce coin perdu � la ville de Tlemcen, certains organismes publics se sont donn� (peut-�tre) le mot pour ignorer l'existence de ces 18 000 familles qui ne savent plus o� s'adresser pour affirmer leur existence de citoyens � part enti�re. En mati�re de t�l�communications, Alg�rie T�l�com a fait quelques efforts pour att�nuer un tant soit peu cet isolement. Cependant, l� o� le b�t blesse c'est qu'� l'heure de l'a�ropostal, les services de la poste sont inexistants, le facteur, ce sympathique bonhomme, porteur parfois de bonnes nouvelles, n'est plus qu'un lointain souvenir. Alg�rie Poste ignore superbement ces citoyens qui sont oblig�s d'aller r�cup�rer leur courrier dans un bureau ouvert � la cit� des 500-Logements (quand il est bien s�r ouvert). En dehors des factures de la Sonelgaz et de l'Alg�rienne des eaux, la facture du t�l�phone n'arrive jamais et parfois c'est l'abonn� qui fait les frais de ce laxisme, Bouhanak et le Champ-de-Tir font partie du grand Tlemcen; or, il suffit de sortir vers ces lieux pour voir toute la diff�rence qui existe entre l'APC de Tlemcen et celle de Mansourah, cette commune est de loin la plus historique dans toute la wilaya de Tlemcen et malheureusement ne g�n�re pas beaucoup de richesses. La responsabilit� de ce d�s�quilibre incombe en premier lieu � l'ex�cutif. Parfois, on a l'impression de vivre une sorte d'apartheid; d'ailleurs, c'�tait la politique ch�re � l'administration coloniale qui mettait le paquet pour am�liorer les conditions de vie du centre-ville et des quartiers p�riph�riques (Bel-Air, Beau-S�jour, Pasteur, etc.) au d�triment de la population indig�ne de Boudgh�ne, de Beni-Boubl�ne... Enfin, comprend qui pourra � cette situation qui semble �tre ignor�e par tout le monde. Peut-on parler de laxisme, d'indiff�rence, quand il s'agit d'un cas pareil ? Non ! C'est tout simplement du m�pris de l'administration � l'�gard des citoyens. Bouhanak, ce n'est pas loin de Tlemcen, mais elle a vraiment l'air d'�tre situ�e au bout du monde.