La daïra de Tizi, wilaya de Mascara, dont la population est évaluée à 34 000 habitants, compte trois communes que sont El Keurt, Frouha et Tizi. Ces deux dernières particulièrement, jadis prospères, sont connues pour leur bonne terre et font partie de la plaine de Ghriss qui souffre de problèmes d'irrigation même si les nouvelles techniques d'irrigation ont été introduites. Il convient aussi de signaler que les forages, illicites et anarchiques à une certaine période, ont causé des désastres à la nappe phréatique résultat d'un laxisme avéré. Le wali de Mascara, lors de sa dernière sortie en date du 19 novembre dernier dans cette daïra délaissée tiendra à rassurer les agriculteurs, en leur annonçant que ce projet d'irrigation de la plaine de Ghriss à partir du barrage de Ouizert, sera un réalité incessamment. Celui-ci est attendu comme la providence et ce seraient les 1000 hectares extensibles à 5000 qui en seraient irrigués. Ce serait somme toute une réhabilitation de la plaine de Ghriss qui constituait le fleuron de l'agriculture dans la région. Pour le premier responsable de la wilaya, la première étape sera le centre d'enfouissement technique (CET), une réalisation importante financée en partie par l'Union européenne. Il est d'un apport considérable pour le traitement des déchets, sauf que beaucoup de localités voisines du site ont eu à faire face aux désagréments causés par les odeurs se dégageant en été et à la faveur du vent. Des protestations citoyennes ont eu lieu et suite à celà de nouvelles dispositions ont été prises pour atténuer le phénomène. Malgré tous les programmes réalisés en terme de développement pour ces zones semi-rurales, particulièrement pour l'habitat rural, réhabilitation de chemins ruraux, AEP et le secteur de la santé, le wali a pris acte des revendications des habitants de localités se trouvant ça et là. Ceci a eu lieu lors de la rencontre programmée avec les citoyens. Ce seront surtout les citoyens de Tizi qui prendront la parole et ils ne feront pas de cadeau au P/APC qu'ils chargeront en reprochant sa passivité. Notre commune est, dira l'un d'eux, qu'en hiver, il n'était pas commode de se déplacer pour cause d'avaloirs obstrués. L'absence d'espaces verts sera également évoquée. Des instructions seront données manu militari en ce sens. Le problème d'AEP se pose avec acuité dans le territoire de la commune de Froua. Ce problème sera aplani pour la majorité des communes de la wilaya durant le premier semestre 2017, annoncera le wali, avec l'arrivée de l'eau du MAO, qui couvrira les besoins de 600 000 habitants. Pour cette même commune, sera évoquée l'urgence de prendre en charge 14 familles, vivant une précarité insoutenable, chose connue par le P/APC. Elles devraient être délocalisées et soulagées. La commune de Froua constitue la particularité de la daïra, voire de la wilaya, car il y aurait une grande activité économique. Aujourd'hui, agriculture et commerce se conjuguent dans cette partie de la wilaya où le travail de la terre était prioritaire. Ceci soulage la localité comme en attestent les recettes pour la commune. Dans le prolongement du discours officiel, le wali de Mascara s'adressant à l'assistance, rappellera la période difficile que traverse le pays tout en affirmant que les acquis sociaux seraient préservés. A la fin de cette rencontre, une femme crie sa détresse sociale. Le DAS sera chargé de s'enquérir de sa situation. C'était la seule femme à intervenir, certainement celle qui était intervenue plus tôt a dit «et nous les femmes n'avons pas droit au chapitre».