En procédant à l'installation des nouveaux chefs de daïra, le message du chef de l'exécutif a été on ne peut plus clair : la priorité est d'approfondir les relations avec le citoyen et investir le terrain, «il ne faut plus attendre que les citoyens vous sollicitent pour les recevoir, il faut anticiper et aller à la rencontre de la population, pour être au fait de la réalité et des problèmes qui peuvent être réglés sur place» rappelant que plus de 9 daïras ont connu un changement à leur tête, à commencer par celle du chef-lieu de la wilaya. Concernant la daïra de Aïn Tallout, les citoyens ont été rassurés avec l'installation du nouveau chef de daïra qui a été désigné, suite au décès de son prédécesseur. Lors de la cérémonie d'installation, les membres de la délégation ont observé une minute de silence à la mémoire du disparu. A Honaine, le wali a quelque peu haussé le ton, en lançant un sévère avertissement aux prédateurs du foncier. A noter que cette localité maritime qui présente de sérieux atouts touristiques, ainsi qu'une activité portuaire, a subi une déforestation provoquée par des incendies criminels, dans le but de dégager des assiettes foncières accaparées par des privés. L'ex-maire de Honaine a été d'ailleurs relevé de ses fonctions et une enquête est ouverte. Le nouveau chef de daïra de Remchi, quant à lui, devra s'atteler au problème agricole, la plaine de Remchi véritable grenier avec ses grands espaces céréaliers ne répond plus aux attentes, la production doit être revue à la hausse, fera remarquer le wali aux responsables concernés. Une petite remarque tout de même, les nouveaux commis de l'Etat installés à la tête des daïras sont presque tous des énarques ou titulaires de doctorat. Là un véritable problème se pose car du côté des assemblées élues, ce ne sont pas des compétences qui se bousculent au portillon, à quelques rares exceptions, certaines APC croulent sous le poids de l'incompétence. La bataille s'annonce dure mais elle peut être gagnée si chacun y met du sien.