Annoncé officiellement en septembre écoulé par le wali de Annaba, Youcef Cherfa, le concours d'idées pour l'aménagement du futur pôle de la cité de Béni M'haffeur est entré ce dernier samedi dans une phase active avec l'organisation d'une confrontation des projets entre les douze bureaux d'étude retenus à cet effet. Le premier prix d'une valeur pécuniaire d'un million de dinars est revenu à la société d'études techniques de Ouargla (SETO) dont le propriétaire serait le député milliardaire de Annaba, Baha-Eddine Tliba. Le deuxième prix d'une somme de 600 000 dinars a été attribué au bureau d'études Marhoum Studio alors que le troisième prix remporté par le bureau d'études Hafiane Abderrahim est récompensé par 300 000 dinars. Les membres de la commission-jury avaient beaucoup de difficultés à départager les concurrents tant leurs projets présentés à travers des data show laissaient rêveurs les présents. Les images virtuelles qui défilaient étaient plus belles les unes que les autres. Architectes, ingénieurs et techniciens, les participants au concours représentant les deux sexes se sont investis dans leurs projets englobant tous les domaines d'une vie urbaine alliant modernité et authenticité tout en respectant l'environnement. Outre des tours pour habitat, il y avait de la place pour des investissements économiques mais aussi sociaux, culturels et sportifs. Jardin suspendu, musée de la mer, bibliothèques, piscine, supermarché et divers autres équipements sont intégrés dans les projets. La commission-jury installée par le wali est constituée d'experts dans différentes branches d'activités socioéconomiques, membres de l'exécutif local, élus APW et APC, universitaires principalement de la Faculté d'architecture de l'université Badji-Mokhtar de Annaba ainsi que des représentants de la société civile. Le terrain d'assiette d'environ cinq hectares relevant des biens domaniaux destiné au futur pôle urbain a été récupéré suite à l'éradication du plus ancien bidonville d'Annaba «Béni M' Haffeur». D'ailleurs, l'éradication n'a pas été de tout repos. Elle s'est déroulée sur une dizaine de jours et a été émaillée d'incidents entre les forces de l'ordre et ceux qui s'estimaient lésés, indiquant détenir des documents attestant de leur droit de propriétaires de lots dans ce terrain. Un grave incendie dans lequel deux femmes et un enfant ont malheureusement péri s'est déclaré de nuit dans ce bidonville lors de son éradication. Le wali n'a cessé de répéter depuis que ceux ayant des documents justifiant leur propriété, ne serait ce que sur un seul mètre carré de ce terrain, seront indemnisés d'une façon ou d'une autre (bénéfice de logements neufs, intégration dans le nouveau pôle ou autre forme d'indemnisation) conformément à la loi.