Solide leader, la Juventus Turin se déplacera ce dimanche à Cagliari lors de la 24e journée du championnat d'Italie, alors que, de l'AS Rome à l'Inter Milan, ses rivaux ont beaucoup parlé d'arbitrage cette semaine. La «Vieille Dame» confortée En enchaînant succès contre l'Inter Milan dimanche (1-0) et victoire face à Crotone (2-0) lors d'un match en retard mercredi, la Juventus a remis de l'ordre au classement. Désormais, tout le monde a joué le même nombre de matchs et l'avance des Turinois est confortable : sept points sur l'AS Rome (2e) et neuf sur Naples (3e), qui a ouvert hier soir cette 24e journée avec la réception du Genoa (16e). Avant de se déplacer dimanche à Cagliari (15e), les quintuples champions en titre ont donc clairement le contrôle de la Serie A, au point de s'autoriser quelques sorties en dehors des limites du terrain, propres à nourrir l'animosité de leurs adversaires. «L'incapacité de l'Inter à accepter la défaite est stupéfiante. Pourtant, ils devraient être habitués», a ainsi lâché jeudi John Elkann, petit-fils de Gianni Agnelli et PDG d'Exor, la société d'investissements qui contrôle la «Juve». Il répondait ainsi à la colère de certains tifosi de l'Inter, mécontents de l'arbitrage lors de la défaite de leur équipe à Turin. Forte, détestée et parfois arrogante: la Juve de toujours est décidément prête à aller chercher son sixième scudetto consécutif. La Roma n'a pas le choix Sur la pelouse du relégable Crotone (19e) dimanche, l'AS Rome cherchera à enchaîner après son convaincant succès de mardi contre la Fiorentina (4-0). Gagner permettrait de continuer à croire encore un peu au titre, mais peut-être surtout à conserver ses distances avec Naples, voire avec la Lazio (4e), le voisin romain que Luciano Spalletti et ses hommes retrouveront bientôt pour une demi-finale brûlante de Coupe d'Italie. Pour ce match en Calabre, l'entraîneur de la Roma pourra compter sur le retour de l'Egyptien Mohamed Salah, finaliste malheureux de la CAN, dont la vitesse a beaucoup manqué aux Giallorossi. La sérénité qu'aurait dû apporter la victoire face à la «Viola» a pourtant été perturbée jeudi par l'apparition d'une vidéo où l'on voit le milieu de terrain Radja Nainggolan, meilleur joueur de la Roma cette saison, expliquer à un groupe de supporters à quel point il a toujours été «contre la Juventus». «Je déteste vraiment la Juve, depuis que je suis né. Je déteste la Juve parce qu'ils gagnent toujours avec un penalty ou un coup franc», lâche le Belge, cigarette à la main. L'Inter doit repartir La défaite contre la Juventus a été un coup d'arrêt pour l'Inter Milan, qui restait sur sept victoires consécutives. Elle a aussi ramené les Milanais à la cinquième place et il s'agira donc dimanche contre Empoli (17e) de réenclencher la marche avant. Stefano Pioli devra tout de même faire sans Icardi et Perisic, deux de ses principaux atouts offensifs, expulsés à Turin et suspendus. Brozovic est lui blessé ce qui pourrait offrir une titularisation à Kondogbia. L'AC Milan (7e) de son côté a peut-être eu un déclic mercredi lors de son match en retard contre Bologne. En réussissant à marquer et à s'imposer 1-0 alors qu'ils étaient à neuf contre 11 depuis une demi-heure, les joueurs de Vincenzo Montella ont montré qu'ils avaient du caractère. Ils devront le confirmer lundi à Rome face à la Lazio.