Comme chaque édition, les salons internationaux proposent aux passionnés de belles caisses, une pléthore de nouveautés les unes plus séduisantes que les autres et des innovations technologiques aussi impressionnantes les unes que les autres. C'est le propre et la raison d'être de ces rendez-vous mondiaux qui attirent des flux considérables et ininterrompus de visiteurs. En Algérie, avec la crise financière qui secoue le pays et les restrictions imposées aux importations de voitures, la situation est tout autre. Le Salon d'Alger a perdu de son éclat. Dans sa dernière édition, il n'était que l'expression d'un délabrement rampant qui promet des lendemains sans saveur pour le client. La période des vaches maigres risque de durer encore, il ne sera plus la vitrine des nouveautés et des innovations internationales mais le réceptacle de modèles en déphasage avec les évolutions de l'industrie automobile mondiale, issus des ateliers d'assemblage locaux. A un moment où les rythmes de renouvellement chez la majorité des marques s'accélèrent plus que par le passé. Le client algérien est-il désormais contraint de consommer les produits d'une industrie automobile naissante et encore à la recherche de la perfection ? Ne pourra-t-il plus flâner dans les allées du Salon, rêver et apprécier les beautés des dernières créations stylistiques des centres de design les plus prestigieux ? N'aura-t-il plus droit à son lot de premières mondiales, continentales ou encore régionales comme il en fut le cas par le passé ? Les données actuelles et les perspectives d'évolution de la situation de l'automobile dans notre pays le laissent, hélas, clairement présager. Les quotas particulièrement réduits annoncés qui seront répartis entre les différents concessionnaires en activité et surtout les nouvelles procédures d'homologation ne permettront sans doute pas de ramener des modèles fraîchement lancés par les constructeurs alors que des véhicules de segments supérieurs et même ceux relevant de niches spécifiques ne seront plus présentés aux clients. La recherche de la rentabilité imposera aux concessionnaires des choix limités aux seuls modèles accessibles et répondant aux attentes d'une large frange de la clientèle. En attentant, les regards continueront à se tourner vers les véritables salons pour suivre l'incroyable avancée de la technologie automobile. B. Bellil Renault Captur Moderne et mieux équipé La nouvelle mouture du Renault Captur se révèle plus sexy et mieux équipée et qui doit consolider les ventes de la marque en matière de crossover urbain, dont le Captur reste leader. Renault a en effet réussi à écouler 215 670 unités de son Captur, en Europe, l'an dernier. Un chiffre qui a poussé la marque à lui offrir un bon lifting. Le Captur revient ainsi avec de nouveaux coloris bi-ton qui ont fait son succès. Ce sont ainsi plus de 30 combinaisons de couleurs qui sont disponibles sur ce nouveau modèle. Il faut également compter sur 6 packs de personnalisation intérieure. Insistant sur l'importance de la lumière pour cette voiture, Renault a équipé le Nouveau Captur de feux avant full LED Pure Vision et de feux de jour à LED en forme de C. Une signature lumineuse propre au Captur, baptisée C-Shape, que l'on retrouvera également sur les feux arrière, de jour comme de nuit. Une technologie qui renforce la sécurité, selon Renault. La marque au losange a également revu le toit du véhicule. A partir du troisième niveau d'équipement, les clients pourront désormais opter pour un toit en verre fixe, qui vise à améliorer la luminosité à l'intérieur de la voiture. Enfin, Renault a fait évolué le design du Captur dans le but de renforcer l'aspect crossover du véhicule, qui gagne notamment quatre nouveaux types de jantes : Extrême et Aventure en 16 pouces, Emotion et Explore en 17 pouces. Mercedes Classe X Une révolution dans les pick-up Il y a une vingtaine d'années, Mercedes a redéfini le segment des SUV avec son Classe M. Aujourd'hui, la marque entend faire de même avec le segment des pick-up. Le Classe X présenté à Genève sous forme de concept, mais qui recèle peu de différences avec le modèle de série. Quelques caractéristiques sont déjà connues : transmission intégrale permanente, châssis séparé en échelle et moteurs V6 diesel. L'équipement de bord sera repris des modèles de la marque : le système multimédia sera opérable depuis un pavé tactile ou via un capteur de gestes. Pour la balade hors des sentiers battus, Mercedes voit les choses en grand : outre la transmission 4x4, le constructeur prévoit un réducteur de transmission et deux systèmes de blocage de différentiel. Le modèle sera commercialisé à la fin de cette année sur divers marchés-clés : l'Europe, l'Amérique latine, l'Afrique du Sud et l'Australie. Velar La famille Land Rover s'aggrandit Land Rover lance un tout nouveau membre dans sa famille Range Rover. Le Velar, qui rend hommage au tout premier concept-car du Range Rover, premier du nom, et s'intercale dans la gamme entre l'Evoque et le Range Sport. Bien qu'à peine dévoilé, la firme britannique livre déjà quelques précisions sur ses équipements et toutes ses caractéristiques techniques. Et avec trois moteurs diesel, trois moteurs essence et quatre finitions auxquelles on rajoute une version exclusive de lancement, le choix est complexe. Mesurant 4,80 m de long, il affrontera de pleine face les très réputés BMW X4, Mercedes GLC, son frère technique le Jaguar F-Pace et le nouvel Alfa Romeo Stelvio. Mais aussi, par ses tarifs, le Porsche Macan, un peu plus court avec ses 4,68 m. La gamme tarifaire du nouveau Range Rover Velar s'articule autour de 4 finitions (plus la version de lancement ultra- équipée : Range Rover Velar Première Edition) et 6 moteurs allant de 180 chevaux pour le Range Rover Velar Td4 à 380 Ch pour le Range Rover Velar Si6. Le Range Rover Velar propose quatre niveaux de finitions : Base, S, SE et HSE. Petite particularité : la gamme s'agrémente d'une ligne plus sportive incluant un kit carrosserie baptisé R-Dynamic. Volkswagen T-Cross pour la jungle urbaine Volkswagen présentera à Genève un petit crossover urbain qui sera lancé d'ici la fin de 2018. Le nouveau modèle sera basé sur la plate-forme de la Polo et s'inspirera de la T-Cross Breeze révélée pour la première fois au Salon automobile de Genève en mars 2016. Contrairement au concept Volkswagen cabriolet, la version de 4,13 m du T-Cross Breeze reçoit un toit fixe et une disposition à cinq portes et accueillera jusqu'à cinq adultes. Il sera construit à côté de la nouvelle Polo à l'usine de Pampelune, en Espagne. Les moteurs d'entrée de gamme de Volkswagen seront également les mêmes que ceux de la Polo, avec des moteurs essence et diesel à trois et quatre cylindres allant de 74 Ch à plus de 200 Ch. De même qu'il est déjà annoncé en cours de développement au siège d'ingénierie Braunschweig VW, en Allemagne, une nouvelle motorisation hybride qui sera étendue à un certain nombre de modèles, y compris la T-Cross Breeze de série. Ce moteur servira d'alternative au moteur diesel à quatre cylindres de 1,6 litre de Volkswagen. Ce nouvel hybride utilisera un moteur électrique de 15 kW monté en amont d'une boîte de vitesses à double embrayage à sept vitesses. À une date ultérieure, Volkswagen doublera la puissance du moteur électrique pour l'autonomie en tout électrique et de meilleures performances. Skoda Yeti change de look Dans quelques mois, Škoda devrait dévoiler la seconde génération de Yeti. Aujourd'hui, il ne faut donc pas s'étonner que le constructeur réalise de nombreux tests avec l'un ou l'autre mulet du modèle à venir. L'un de ceux-ci vient d'être surpris sur une route tchèque. Et ce, sans camouflage ! Les photos volées de ce mulet ont été prises par nos confrères tchèques du média Auto.cz. Elles révèlent un modèle qui n'a plus rien à voir avec le Yeti de première génération. En effet, question gabarit, le modèle ressemble à s'y méprendre au Volkswagen Tiguan ou encore au Seat Ateca. C'est assez logique quand on sait que le modèle à venir reprend à son compte la plateforme et les motorisations de ses cousins. Sous la robe de ce modèle dont le design s'inspire de celui du Kodiaq, on devrait donc retrouver des blocs — essence et diesel — de 1 à 2 litres de cylindrée et des transmissions déjà bien éprouvées. Evidemment, la seconde génération laissera aussi le choix entre des déclinaisons 2 ou 4 roues motrices. Logiquement, le nouveau Yeti sera présenté au Salon de Francfort en septembre prochain. Eclipse Cross Le renouveau selon Mitsubishi Cela faisait longtemps que Mitsubishi n'avait pas présenté une vraie nouveauté. Mais cette période de disette est maintenant révolue avec l'arrivée à Genève de l'Eclipse Cross, un SUV au profil agressif qui ira directement affronter le Toyota C-HR. Cette nouvelle Mitsubishi n'est pas une descendante du coupé qui, porté à l'époque par la saga Fast & Furious, avait fait fureur dans les années 90 et 2000. Mais on ne peut pas enlever à l'Eclipse Cross ses lignes fuselées qui en font un vrai petit SUV coupé. Il présente en outre une face avant trapue qui s'accorde élégamment avec le «X» noir brillant cerclé de chrome qui signe les dernières productions de Mitsubishi. Long de 4,4 m, le Mitsubishi Eclipse Cross joue dans la même cour que le Toyota C-HR, seulement 4 cm plus court et lui aussi fier représentant du segment des SUV coupés. Côté motorisations en revanche, la proposition de la marque aux diamants se contente d'adopter des blocs 100% thermiques contrairement au C-HR qui a osé l'hybride. En tête de file, on trouve un inédit 1.5 turbo essence de 150 ch associé à une boîte CVT. Les clients pourront également opter pour un 2.2 diesel de 150 Ch également mais couplé quant à lui à une vraie boîte automatique à 8 rapports. Les deux motorisations seront livrées avec la transmission intégrale S-AWC. Mitsubishi a fait savoir que l'Eclipse Cross arriverait dans les marches internationaux vers l'automne prochain.