Difficile entrée en lice pour les Usmistes d'Alger, samedi soir à Bologhine, devant les Burkinabés du RC Kadiogo. Une confrontation durant laquelle les joueurs de Put ont attendu les vingt dernières minutes pour réussir à transpercer le mur adverse. Comme son voisin le MCA en Coupe de la CAF, la veille face aux Congolais du FC Renaissance, l'USMA a peiné avant de s'imposer. Avec cependant une prestation autrement plus convaincante que les Mouloudéens et face à un adversaire plus aguerri que les Congolais, les Rouge et Noir ont prouvé leur regain de forme. Malgré les absences aussi, l'équipe de Soustara a fait preuve d'une autorité à toute épreuve assurant un spectacle de qualité et parvenant, même tardivement, à secouer les filets d'un ensemble burkinabé venu à Alger avec l'intention de repartir à Ouagadougou avec un résultat probant. Pendant 70 minutes, les deux protagonistes ont livré une explication tactique serrée et physiquement âpre. La bataille du milieu s'avérera un enjeu particulièrement vital dans lequel les poulains de Put ont apporté des réponses aussi athlétiques que techniques. Koudri, Bourenane et autre Benyahia avaient certainement du répondant pour contrecarrer un milieu adverse dont la virilité n'était pas l'unique arme. Les joueurs de Kamou Malo se distinguaient, en effet, par leur agilité à s'emparer des tranchées sensibles sur le terrain et leur percutante force à franchir les lignes. Qu'à cela ne tienne : l'USMA a fait le jeu, celui de mettre en danger l'arrière-garde burkinabè à chaque mouvement offensif mené par des hommes de couloir, Benmoussa et Benguit, très en jambes. Essoufflés mais point déconcentrés, les camarades de Chafai ont certes pêché suite à un terrible manque de réalisme de leur attaquant Guessan. Souvent idéalement servi sans pour autant réussir le geste utile, l'Ivoirien a fini par être «débarqué». Un remplacement qui eut un effet immédiat, Derfalou a pris sa place et a aussitôt marqué son territoire en reprenant une frappe détournée de l'autre remplaçant de luxe des Rouge et Noir, Amir Sayoud (71'). Ce dernier, comme remonté par ses déboires ayant marqué ses dernières sorties officielles sur la pelouse d'Omar-Hamadi, finira par porter l'estocade cinq minutes avant le sifflet final de l'arbitre tunisien Essrayri par trop complaisant devant le trop-plein d'agressivité des visiteurs. Une «violence» tardivement sanctionnée, le RCK a pris la moitié des cartons (6 au total) lors des dix dernières minutes d'un match au cours duquel le referee a fermé l'œil sur deux situations litigieuses (penalties non sifflés au profit de l'USMA au début de chaque mi-temps). Fallait-il pour autant faire la fine bouche sur un succès péniblement acquis mais qui offre aux Unionistes d'Alger la possibilité d'aborder la manche du samedi 18 mars prochain au stade du 4-Août à Ouagadougou (15h30) avec plus de sérénité. La phase des poules n'est plus, à ce titre, une lointaine optique pour Paul Put et ses élèves.