Guerre psychologique, manœuvres machiavéliques ou tout simplement mauvaise organisation, la venue des Burkinabés à Alger enveloppée d'une opacité certaine ne semble guère exciter outre mesure les joueurs de Vahid Halilhodzic. C'est plutôt l'effet contraire, mobilisateur celui-là, qui semble imprégner l'atmosphère des Verts au niveau de leur camp de concentration à Sidi Moussa. Avant le match «aller» déjà, les Burkinabés reprenaient les airs d'un bunker infranchissable. Leurs joueurs et membres du staff étaient tout simplement injoignables, insondables, à la veille du match du 12 octobre dernier à Ouagadougou. Les médias algériens étaient invités à ne plus s'approcher des équipiers de Charles Kaboré alors que ceux de la presse locale étaient sommés de ne rien laisser filtrer concernant le point de presse organisé l'avant-veille du match par l'entraîneur adjoint des Etalons.Pis, la télévision nationale burkinabè s'est vue interdire de poursuivre la rediffusion des matches de la formation de Paul Put, notamment ceux livrés durant la dernière CAN-2013, en Afrique du Sud. A ces manèges d'une ère vraiment révolue s'ajoutent, donc, ce jeu du chat et de la souris, la non-communication du plan de vol de la délégation burkinabè pour son voyage à Alger. La Fédération algérienne qui était sur le pied-de-guerre durant toute la journée d'hier n'avait pas reçu ce fameux plan de voyage de la part de son homologue burkinabè. Hier, la FAF dont le personnel était très sollicité (en sus de la signature du contrat de sponsoring avec le Groupe Benamor, des membres de la fédération devaient se déplacer au domicile de leur collègue Khalil Hamoum, qui vient de perdre son père), a mis en place un comité d'accueil au niveau de l'aéroport d'Alger. Celui-ci guettait la moindre information concernant la trajectoire de l'appareil d'AirBurkina. Annoncé en début de journée puis en fin de soirée d'hier, le vol spécial qui devait ramener la forte délégation burkinaise a finalement atterri sur le tarmac de l'aéroport d'Alger en début d'après-midi. Pendant ce temps... Ce branle-bas de combat a certes perturbé l'activité du personnel de la Fédération algérienne qui s'apprêtait, d'autre part, à accueillir d'autres officiels (arbitres et commissaire au match et à la sécurité du match) sans oublier la préparation des réunions prévues aujourd'hui (BF et réunion technique d'avant-match). Pour autant, l'équipe nationale était «hors champ» depuis vendredi dernier, date à laquelle son sélectionneur, Vahid Halilhodzic, a «vidé son sac» et livré quelques «secrets» au sujet de ce qui attend son team ce mardi soir à Blida. Des bribes d'informations avancent la multiplication des causeries et séances de visionnage des derniers matches de l'équipe adverse, en sus des entraînements quotidiens des camarades de Mesbah sur la pelouse du CTN de Sidi Moussa mais aussi sur le terrain annexe du temple blidéen. Hier après-midi, les capés de Halilhodzic avaient rendez-vous pour un ultime rendez-vous avec le terrain principal du stade Mustapha-Tchaker au cours duquel l'entraîneur bosnien mettra en place la «copie finale» de son plan d'attaque face aux Etalons, mardi soir. Ce lundi, les joueurs algériens sont invités pour un ultime galop sur le terrain réplique du stade «Tchaker» à Blida. Toujours loin des regards indiscrets mais également de la pression qui enveloppe un tel événement. Demain, mardi 19 novembre, sera un autre jour.