Un partout. Mercedes et son pilote star Lewis Hamilton, vainqueurs du Grand Prix de Chine hier à Shanghai, ont pris leur revanche sur Sebastian Vettel et Ferrari, qui leur avaient soufflé le premier GP de la saison en Australie fin mars. L'égalité est quasi parfaite entre les rivaux annoncés pour 2017: le Britannique et l'Allemand partagent la tête au classement des pilotes avec 43 points, alors que Mercedes ne compte qu'une petite longueur d'avance (66 pts contre 65) au classement des constructeurs. Le triple champion du monde (2008, 2014, 2015), parti en pole position, a dominé la course de bout en bout, pour s'offrir une cinquième victoire en Chine. Félicité par radio par son ingénieur – «C'est une grande course, mon pote. Un coup de maître», Hamilton a encouragé son équipe à «continuer de pousser». La plus belle performance de ce deuxième dimanche de course est toutefois à mettre au crédit de Max Verstappen (Red Bull), qui complète le podium en étant parti... de la 16e place sur la grille, victime d'un problème de moteur en qualifications. Rien que dans le premier tour, le Néerlandais a remonté neuf de ses adversaires, pour retrouver sa place parmi les meilleurs. Il a ensuite effacé notamment les deux Finlandais du paddock, Kimi Räikkönen (Ferrari), 5e, et Valtteri Bottas (Mercedes), 6e après un tête-à-queue, ainsi que son coéquipier australien Daniel Ricciardo, 4e. La lutte entre les deux Red Bull, qui semblaient jusque-là dans l'incapacité de rivaliser avec les Ferrari et les Mercedes, s'est poursuivie jusque dans le dernier tour. Vettel aussi a réalisé un joli numéro, passant successivement Räikkönen, Ricciardo puis Verstappen entre le 20e et le 28e tour, pour s'installer à la deuxième place. Vettel : «Nous étions plus rapides» «Je pense que nous avons été un peu malchanceux», a réagi par radio l'Allemand, qui pointe à 6 secondes d'Hamilton. «J'avais la sensation que nous étions plus rapides. Nous n'avons pas pu le prouver cette fois mais nous le ferons la prochaine.» Ceux qui craignaient de s'ennuyer en 2017 peuvent commencer à se rassurer. Les monoplaces — plus larges, conformément au changement de réglementation technique, et a priori moins performantes en ligne droite, surtout quand elles se suivent — sont malgré tout capables de dépasser. Ce 14e Grand Prix de Chine n'a pas été tendre avec les novices Lance Stroll (Williams) et Antonio Giovinazzi (Sauber). Le Canadien, accroché par le Mexicain Sergio Pérez (Force India), est sorti de piste dès le premier tour, pour finir sa course dans les graviers. Puis le remplaçant de l'Allemand Pascal Wehrlein au sein de l'écurie suisse a perdu le contrôle de sa monoplace au 4e tour, au niveau de la ligne, sur une partie humide de la piste, heurtant un muret et provoquant une neutralisation par la voiture de sécurité pendant plusieurs minutes. Les McLaren-Honda de l'Espagnol Fernando Alonso et du Belge Stoffel Vandoorne ont aussi souffert, comme de coutume depuis les essais hivernaux de Barcelone. Les deux pilotes ont finalement été contraints à l'abandon, le premier pour une panne de transmission, le second pour un problème d'essence.