Méconnue du grand public algérien, la médecine du sommeil, qui est une discipline à part entière, fera son entrée au CHU de Tizi-Ouzou. Des consultations dédiées aux pathologies du sommeil débuteront demain dimanche. Une équipe pluridisciplinaire de spécialistes issus de divers services de l'établissement, comprenant des pneumologues, des neurologues, des pédiatres, des O.R.L., des dentistes et des psychiatres seront mobilisés à cet effet. C'est ce qu'a déclaré le Pr Ziri, directeur général du CHU de Tizi-Ouzou qui annonce qu'une réflexion est engagée pour la création d'un centre régional de la médecine du sommeil au niveau du CHU de Tizi-Ouzou. L'option pour la mise en place de cette structure dont la date n'a pas été précisée a été décidé en marge de la journée régionale au centre du sommeil organisée, jeudi dernier, à l'initiative de la Société algérienne de la médecine du sommeil. Les troubles du sommeil qui constituent, par certains aspects, un problème de santé publique ont été abordés par des spécialistes. La relation entre l'obésité et troubles respiratoires nocturnes, les troubles du sommeil chez l'enfant, le syndrome des jambes lourdes ou encore l'influence du travail posté sur le cycle veille-sommeil ont été des sujets qui ont été débattus par les spécialistes invités à la rencontre de formation médicale. En conclusion de sa présentation où il a abordé l'influence du travail de nuit sur le cycle veille-sommeil, le Dr Boumendjel fera observer que «la dette de sommeil, conséquence directe d'une situation observée lors de travail de nuit ou de travail posté, n'affecte pas seulement certaines performances (somnolence, baisse de la vigilance, asthénie...), mais des effets sur la santé sont maintenant avérés». Pour le Dr Boumendjel «l'objectif de la surveillance de la santé, de ceux qui font un travail en horaire atypique, doit privilégier un sommeil de bonne qualité et en quantité suffisante et doit être orienté vers un aménagement des heures de sommeil».