L'Ethiopien Lemi Berhanu Hayle retrouve aujourd'hui le marathon de Boston où il a signé un an plus tôt le succès le plus important de sa jeune carrière, mais il devra notamment se méfier de l'Américain Galen Rupp. A 21 ans, dès sa première participation à une épreuve du circuit mondial, le World Marathon Majors qui regroupe les six plus importants marathons de la planète, Berhanu Hayle avait frappé fort. Il avait lâché facilement son compatriote Lelisa Desisa, double vainqueur de l'épreuve et tenant du titre, relégué à 47 secondes sur la ligne d'arrivée. Depuis son sacre à Boston, Berhanu Hayle a terminé à la 13e place du marathon des JO-2016 de Rio, mais il vient de remporter en janvier le marathon de Xiamen, en Chine. Même s'il ne dispose pas du meilleur temps des engagés (2 h 05 min 28 sec), le jeune Ethiopien fait figure de favori sur un parcours, avec ses portions en pente, qui n'est pas propice aux chronos rapides, d'autant que les organisateurs n'utilisent plus de lièvres pour dicter le rythme de la course. L'Ethiopien Sisay Lemma, les Kenyans Geoffrey Kirui et Emmanuel Mutai, vainqueur à Londres (2011) et 2e à New York (2011) et Chicago (2013), peuvent viser la victoire, mais son principal rival pourrait être Rupp. Le vice-champion olympique 2012 du 10.000 m disputera le troisième marathon de sa carrière, le premier de ce calibre, et son bilan est impressionnant: il a remporté le marathon des sélections olympiques américaines en février 2016 à Los Angeles et a décroché la médaille de bronze lors des JO-2016. Son début de saison a été perturbé par une blessure à la voûte plantaire du pied gauche : «Cette blessure est oubliée, je suis libéré», a-t-il insisté alors que la dernière victoire américaine à Boston date de 2014 avec Meb Keflezighi qui fera ses adieux à 41 ans à l'épreuve. L'épreuve féminine devrait se résumer à un duel entre la tenante du titre, l'Ethiopienne Atsede Baysa, et la Kényane Gladys Cherono, arbitré par Desiree Linden qui espère devenir la première Américaine à s'imposer à Boston depuis 32 ans. La 121e édition du marathon de Boston se dispute quatre ans après la double attaque terroriste qui avait frappé l'épreuve, en 2013, et qui avait tué trois personnes et blessé 264 autres.