Le taux d'intégration du produit national dans les programmes de construction des logements a atteint 85%, a annoncé hier le ministre de l'Habitat et ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, à l'ouverture à la Safex du Salon Batimatec dans son édition 2017. L'Algérie va exiger désormais, a également fait savoir le ministre lors d'un point de presse à l'issue de sa visite des différents stands, des constructeurs d'utiliser le produit national, ajoutant que le recours au produit étranger se fera uniquement dans le cas où il n'est pas disponible dans notre pays. A ce propos, Abdelmadjid Tebboune a indiqué que cette nouvelle orientation a fait économiser au Trésor public pas moins de 1,4 milliard de dollars en matériaux de construction. Il se réjouit que le bâtiment soit en train de créer tout une dynamique qui fait surtout profiter les PME locales. «Nous sommes les premiers employeurs tant dans nos chantiers que des PME qui sont en train de se créer et qui travaillent avec nous», a signalé Tebboune en parlant du secteur de l'habitat. Selon Tebboune, lorsqu'en 2014 la décision a été prise d'interdire certains matériaux, cela avait fait suite à la demande de la tripartite. Certains participants qui activent dans le domaine de production des matériaux ont signalé qu'il y avait des producteurs algériens qui avaient des stocks de presque 2 millions de m2 de céramique. Aujourd'hui, il n'y a plus de stock», a affirmé Tebboune. Relancé sur les dettes de promoteurs qui ont construit pour l'Etat et qui sont en attente d'être payés, le ministre de l'Habitat s'est engagé à les régler «avant le mois de Ramadhan», ajoutant que le retard n'est pas dû à un quelconque problème de trésorerie, mais qu'il est dû plutôt au retard dans la libération des crédits de paiement par la Caisse nationale de logement (CNL). Le ministre a en outre vanté les efforts de l'Etat en matière de logement, annonçant que l'enveloppe qui a été dédiée à ce secteur durant les deux derniers quinquennats (2009-2016) a atteint 69 milliards de dollars.