En visite d'inspection dans la wilaya d'Oran, ce samedi après-midi, la présence du ministre de l'Habitat de l'Urbanisme et de la Ville a eu lieu avec la menace d'une rumeur selon laquelle les acquéreurs de logements publics promotionnels (LPP), allaient manifester contre les dernières décisions concernant le montant d'un million de dinars comme taux fixé pour le paiement de la seconde tranche. Le ministre a été clair à ce sujet «celui qui n'a pas l'apport de 100 millions de centimes, comment veut-il acheter un appartement qui vaut 800 millions de centimes ?». Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - A ce sujet, le ministre Tebboune s'est voulu très clair «je ne comprends vraiment pas cette polémique, au départ il s'agissait d'introduire la dernière étape des formules de logements. A la demande de cadres qui ont émis le vœu d'acheter des logements parce qu'ils n'en avaient pas, nous leur avons soumis la formule LPP et ils l'ont acceptée. Aujourd'hui, quelques-uns viennent me dire non on ne paye pas 100 millions de centimes (la deuxième tranche, la première étant de 50 millions de centimes), on ne baissera pas l'apport». Le ministre, qui a défendu le caractère «commercial» de cette formule, a rappelé que la formule LPP s'adresse aux citoyens de la classe moyenne «le Trésor ne peut assumer les charges d'une transaction commerciale, l'Etat ne fera pas du social avec des citoyens de cette catégorie de cadres». Concernant le prix du mètre carré pour la formule LPP, le ministre a fait savoir qu'une fourchette a été donnée, estimant le mètre carré entre 8 millions 500/9 millions 500. «Peut-être qu'au final ce sera plus ou bien moins. Car il faut prendre en considération l'augmentation des prix des matériaux, des charges salariales», explique le ministre. Pour M. Tebboune, il est plus important de se dire que quel que soit le prix du mètre carré du LPP, il sera moins cher que ce qui se décide dans le marché du logement. «Nous, nous avons opté pour un prix qui équivaut au tiers de ce qu'ils peuvent payer ailleurs avec une qualité supérieure.» Et d'insister «c'est un programme commercial, on ne baisse pas le prix parce qu'on ne spécule pas, on ne fait pas de bénéfice sur le dos de la classe moyenne supérieure. L'ENPI ne prendra que ce qui lui est dû». Selon une source bien informée au sujet de la formule LPP, l'on saura que sur les 50 000 inscrits (sur un programme de 150 000) 29% des inscrits n'ont toujours pas réglé la première tranche de 50 millions de centimes, alors qu'en sera-t-il pour la suite ? Pour notre source, il s'agit purement et simplement d'un coup qui provient de certains entrepreneurs que la formule LPP n'arrange pas et poussent ainsi certains inscrits à contester le montant des tranches fixées. Poursuivant sa visite dans différents chantiers, le ministre a fait savoir que le fichier actuel du logement contient 5 millions 520 000 Algériens fichés. Abordant la question de l'AADL 2, il expliquera qu'ils sont autour de 20 000 et ceux inscrits à ce jour de l'ordre de 9 000 et 2 500 AADL-Cnep. Il précisera à ce sujet «nous venons d'accorder aujourd'hui plus de 3 000 logements AADL pour Oran».