La semaine culturelle de la wilaya de S�tif, qui s'est tenue du 31 mars au 6 avril � Skikda, au niveau du th��tre municipal et du centre A�ssat- Idir, intervenant dans le cadre d'�changes culturels, est une tr�s bonne initiative en d�pit de l'absence des autorit�s locales lors de la c�r�monie d'ouverture. Un d�tail que tout le monde a constat�. La d�l�gation de la wilaya de S�tif sous la houlette de M. Bouteb�ne, directeur de la culture (le m�me poste qu'il a occup� � Skikda), �tait compos�e de com�diens, d'artistes peintres, d'arch�ologues et m�me d'�lus locaux, pr�s de 250 membres au total. Elle a � son actif 25 tourn�es � travers tout le territoire national, et ce, depuis 1995, selon les dires de M. Bouchenak Abderrezak, chef de la d�l�gation. Le programme �labor� tend � refl�ter les valeurs historiques, culturelles, mus�ales et architecturales dont se targue S�tif, visibles � travers une exposition dans la salle A�ssat- Idir. L'alignement de plusieurs stands mettant en relief, dans l'ordre chronologique, les grandes �tapes de l'antique s�tifien (terre noire) devrait suffire aux "historiens" ou aux �tudiants pour conna�tre l'histoire de cette ville. Les p�riodes allant du XIXe si�cle jusqu'� la d�couverte des objets de l'�poque musulmane (en 1968), � Ka�lat B�ni H'amad (M'sila) qui furent transf�r�s vers le Mus�e national de S�tif, en passant par la guerre de Lib�ration en y focalisant la plupart des illustrations sur les �v�nements du 8 Mai 1945 (wilaya III), seront toutes pass�es au peigne fin au profit d'un public "profane". Les monuments de S�tif ont �t� �galement mis en valeur, soulignant, si besoin est, les capacit�s architecturales de l'une des grandes wilayas de l'Est alg�rien, lesquelles seront mieux pr�sent�s, lors de la c�r�monie de cl�ture, � travers le stand d�nomm� "la valise mus�ale". Une exposition ethnographique a �galement �t� au menu, peinture sur soie, objets d�coratifs miniaturis�s et c�ramique. L'accent a �t� mis sur la cr�ation d'un atelier de formation aux m�tiers de la c�ramique : Cerar (c�ramiques et arts), qui voit l'afflux de douze � dix-huit stagiaires par saison culturelle (l'�quivalent de neuf mois), pour suivre des cours dispens�s par Samir Khaldi. Les arts plastiques sont �galement en force, en la pr�sence de quatre artistes. Nedjla Salhi et Le�la Arab, se sont offertes une occasion en or, pour s'imposer ou se r�imposer. Car si la premi�re est une dipl�m� (DEUA) en beaux-arts fra�chement sortie de l'universit� de Constantine, et ayant � son actif une douzaine d'ann�es aur�ol�es d'une participation remarqu�e dans diff�rentes expositions et foires nationales et une dizaine de tableaux peints, la deuxi�me, par contre est une autodidacte qui se "relance" dans cette passion apr�s une rupture de sept ann�es, et une volont� sans faille � se d�marquer de la "reproduction" en s'affirmant en tant qu'artiste � la griffe personnelle bien que comme r�f�rence la fille aux trente tableaux qui dirige comme sa confr�re un atelier de dessin � l'atelier du Mus�e national de S�tif cite le c�l�brissime Vincent Van Gogh. Comme quoi les go�ts sont une chose, et faire de la sculpture et de la peinture abstraite en est une autre. Les go�ts et les passions �a ne se discutent pas ! A signaler �galement la pr�sence de R�da Boudina et Fay�al Hess. Le th��tre a apport� avec lui une pl�iade d'acteurs et de r�alisateurs au talent certain et promoteur. La c�r�monie d'inauguration a permis au public skikdi de "d�vorer" des yeux l'op�rette de Youcef Bensekka Le soleil froid, Echems el berda, un �tonnant m�lange de style hiphop, b�doui et rock (la musique de l'�ternelle chanson des Pink Floyd : the wall), mettant en sc�ne une quinzaine d'acteurs. Le one man show fut �galement � l'honneur avec la pr�sentation de Le parasite, avec Mourad Saouli. Kafila fi hafila et Bila kanoun, deux pi�ces de la compagnie El Fouara Takafia. Bououina, de l'association El Amouadj, Le g�n�ral, un monologue de Tewfik Meza�che, sont les autres œuvres figurant au programme. Le th��tre pour enfants a eu son public lui aussi, puisque co�ncidant avec les vacances du printemps, des enfants affluaient par dizaines au th��tre municipal, qui accompagn�s par leurs parents, qui en "solo". Ettarik ila el kenz de la compagnie El Amouadj Ettakafia. El Mourdjane, de la compagnie El Fouara Ettakafia. "Nadine" de la compagnie El Kala� Ettakafia. A�zef El Mala�ka de la compagnie El Elouane Ettakafia Hammam El Guergour de l'association El Balagh, sont les pi�ces programm�es pour permettre aux enfants de souffler un peu avant la reprise des cours. Samir El Eulmi, Essa�d Lekam et Cheb El Aras, des chanteurs qui donneront � cette semaine culturelle une note musicale tr�s gaie pour faire oublier que la c�r�monie d'ouverture fut empreinte d'une "inoubliable" d�ception pour cause d'absence des autorit�s locales.