L'Ecole supérieure algérienne des affaires (ESAA) a organisé, hier, à l'hôtel El-Aurassi, une cérémonie de remise des diplômes à 187 lauréats dans différentes spécialités dont 63 dans les filières de marketing international, les finances, la comptabilité et contrôle audit et l'entrepreneuriat ; 29 licenciés en gestion, 57 en Master of Business Administration (MBA) et 38 en Executif Master of Business Administration (EMBA). Mounira Amine-Seka - Alger (Le Soir) - L'ESAA est une école qui a été créée en 2004, suite à une coopération algéro-française d'envergure, dans le domaine de l'enseignement supérieur. S'appuyant sur des valeurs et des référents internationaux, l'école sélectionne avec soin les meilleurs élèves qui ont le privilège d'avoir des formations dispensées par des intervenants algériens et européens, favorisant ainsi la multi-culturalité et l'ouverture au marché mondial. A cette occasion, le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, Mohamed Laïd Benamor a déclaré que «ce moment fort, dans la vie des étudiants de cette prestigieuse école, est la récompense de longues années de labeur», ajoutant qu'«une carrière n'est pas un chemin facile, tracé et tout prêt, mais un combat continuel et quelquefois difficile où il faudrait croire d'abord en soi et en ses projets». Le ministre du Commerce, Ahmed Abdelhafid Saci, a également pris la parole. S'adressant à l'assistance, il a relevé les efforts fournis par la famille administrative et enseignante de l'ESAA, déclarant que «le succès n'est pas seulement le fruit des efforts du lauréat, mais également celui des familles et des enseignants. Les différentes filiales qui comptent des dizaines de lauréats sont un appui de plus pour l'Algérie dans ces différents secteurs», ajoutant que «les résultats d'aujourd'hui ne sont que les fruits de la grande collaboration entre la France et l'Algérie dans le domaine de l'enseignement et de la formation. Cette initiative des deux pays ne peut que traduire la foi en la ressource humaine qui, à travers la formation et le partage du savoir, permettra un meilleur avenir aux différents domaines enseignés». A son tour, M. Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie depuis peu, a déclaré être très heureux de se trouver parmi l'assistance et que «cette école forme l'élite. Ces étudiants qui récoltent le fruit d'un long parcours enrichissant, à travers l'exigence du bon travail, les préparant ainsi à l'exigence de la vie professionnelle de demain. L'ambition qui est le maître-mot de cette coopération exceptionnelle, qui a donné lieu à la naissance de l'ESAA qui soutient l'ambition des jeunes». S'adressant aux étudiants, M. Driencourt a également déclaré que le chemin a beau être dur, seules la ténacité et l'ambition peuvent maintenir le cap pour avancer et atteindre l'objectif tracé. M'hammed Seddiki, le secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a présenté ses félicitations aux lauréats et a donné en exemple de grands succès de carrière, M. Karim Oumina, entrepreneur et créateur de la marque Balliston et Glagla Shoes qui, en prenant la parole, a expliqué que sa carrière a démarré sur un coup de bluff, lorsqu'à Londres, il avait entendu parler des directeurs de marques de vêtements sportifs, se demandant comment pouvoir fabriquer des chaussures de foot plus légères. «J'ai osé me lever de ma table et j'ai été les voir pour leur dire que j'avais la solution à leur problème et 45 jours plus tard, j'étais revenu de Chine avec des chaussures 30% plus légères que ce qu'ils avaient. J'ai alors démarré ma carrière en habillant des équipes de football régionales de France, jusqu'au jour où je me suis mis à fabriquer des chaussures adaptées pour le cyclisme, le taekwondo et bien d'autres disciplines.» Aujourd'hui, Karim Oumina chausse non seulement les sportifs, mais également les grandes stars internationales du cinéma. Il pense à fabriquer, dans quelques années, des chaussures intelligentes qui détectent les maladies, qui rafraîchissent et qui émettent des alertes en cas de fatigue. Si l'enseignement permet d'encadrer le génie, l'ambition permet de concrétiser les idées.