Le public algérois a été convié à découvrir un univers musical fait de soul, de jazz, de rock et de musiques africaines à la faveur d'un concert, animé par le groupe français, Free River. Organisée à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh, cette soirée s'inscrit dans le programme du 9e Festival international de la musique diwane qui se déroule depuis jeudi dernier dans la capitale. Fruit d'une rencontre entre la chanteuse française d'origine centrafricaine, Emma Lamadji, et le guitariste Matia Levréro, ce groupe propose une musique instinctive, structurée principalement autour de la performance vocale de son leader. Free River a proposé un répertoire soul et gospel, accompagné de compositions jazz ou rock à la guitare et habillées de mélodies purement africaines, au marimba. Plus tôt dans la soirée, la troupe du maâllem Fayçal Soudani, qui avait décroché le deuxième prix du 10e Festival national de la musique diwane tenu à Béchar en 2016, a présenté devant un public peu nombreux un répertoire diwane rarement joué sur scène. Après une prestation marquée par la maîtrise instrumentale et la voix au timbre typiquement sahélien du maâllem, le groupe est tombé dans l'animation en jouant des morceaux rythmés, sans rapport avec le style musical. En fin de spectacle, les deux troupes ont partagé la scène pour un moment de fusion et d'improvisation, ce qui a donné une juxtaposition de morceaux diwane et de mélodies à la guitare électrique, produisant un son saturé par la puissance de la batterie, de la basse, de la guitare, du goumbri et du jambé. Après l'affluence modeste du public pour la première soirée, les organisateurs ont décidé de baliser les accès de la salle et fermer les balcons, afin de remplir les dix premières rangées. Le Festival international de la musique diwane s'est poursuivi jusqu'à hier 23 juillet à l'Opéra d'Alger avec, au programme, les troupes algériennes Diwane Essarab de Tindouf et Tikoubaouine de Tamanrasset ainsi que la chanteuse mauritanienne Noura Mint Selmaly et le mâallem marocain Mehdi Nassoul.