Depuis le 1er juin dernier, les éléments de la Protection civile ont effectué 3 000 interventions/jour, pour faire face aux différentes situations, dont la plus remarquée est celle relative aux feux de forêt. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Selon le colonel Achour Farouk, cette situation a mobilisé 20 000 agents de la Protection civile sur les 48 000 que compte l'institution. Selon la Direction générale des forêts (DGF), «durant la période allant du 1er juin au 5 juillet 2017, il a été enregistré 231 foyers». La même source a ajouté qu'une superficie de 1 079 hectares a été parcourue par les feux depuis le 1er juin jusqu'au 5 juillet 2017, et que le bilan provisoire de la Direction générale des forêts fait ressortir, durant la même période suscitée, que 231 foyers ayant parcouru une superficie totale de 1 079 ha se répartissent entre 426 ha de maquis, 394 ha de broussailles et 259 ha de forêts, soit une moyenne de 6 foyers par jour et une superficie de 5 ha par foyer. Sur la même période de l'année 2016, il avait été enregistré 155 foyers ayant parcouru une superficie totale de 2 244 ha dont 676 ha en forêt. Selon la Protection civile, qui a mobilisé près de 40% de son effectif pour venir à bout de ces incidents, il a été enregistré durant la semaine allant du 29 juin au 5 juillet 2017, 125 foyers ayant parcouru une superficie totale de 653 ha, soit 344 ha de maquis, 177 ha de broussailles et 132 ha de forêts, soit une moyenne de 18 foyers par jour et une superficie de 5 ha par foyer. Au total, elles étaient une dizaine de wilayas qui ont été durement affectées par cette situation. Par ordre décroissant, on y trouve Sétif avec 324 ha pour 3 foyers, Béjaïa (144 ha, 8 foyers), Skikda (99 ha, 13 foyers), Médéa (71 ha, 8 foyers), Tizi-Ouzou (55 ha, 25 foyers), Mostaganem (53 ha, 15 foyers), Aïn Defla (43 ha, 11 foyers), Batna (40 ha, 4 foyers), Sidi-Bel-Abbès (32 ha, 10 foyers) et Mila (30 ha). Cette situation qu'a connue l'Algérie en ce début de saison estivale, est révélatrice selon des spécialistes du constat amer que connaît le monde végétal dans notre pays. Ces mêmes observateurs cités par la presse ajoutent, à ce sujet, que les «forêts ne sont pas bien gérées par les services concernés», d'où l'urgence pour «des actions concrètes qui doivent être menées de toute urgence et ce, afin de faire face au danger qui guette le pays avec un déboisement sans reboisement». Selon le colonel Achour, que nous avons rencontré, il y a quelques jours à l'occasion de la signature de la convention entre la direction générale des douanes et la direction générale de la Protection civile, «on pourrait pourtant sensiblement limiter la propagation de ces feux de forêt en leur imposant des travaux d'entretien». Pour ce cadre de la Protection civile, «le manque de pistes, de points d'eau, de tranchées et autres aménagements, sont autant de lacunes dont souffrent nos espaces forestiers». En somme, pour les soldats du feu, la mobilisation est totale et «tant que le spectre des grandes chaleurs n'est pas évacué, la direction générale va maintenir ses unités opérationnelles en état d'alerte maximale».