Par Mohamed Bouchama Le retour de Nacereddine Kraouche en s�lection annonc� pour le prochain match pr�vu le 5 Juin, contre l'Angola, � Luanda, a fait l'objet d'une certaine ‘'promotion'' de la part de certains journaux et m�me de la t�l�vision nationale o� exerce le responsable de la commission des m�dias de la F�d�ration alg�rienne de football. Un retour, donc, salu� comme il se doit tant le milieu de terrain du RCS Charleroi n'a jamais ni� son appartenance � la s�lection de son pays d'origine malgr� le fait qu'il ait �t� l'un des meilleurs jeunes joueurs que comptait la s�lection fran�aise. Kraouche a choisi de jouer pour l'Alg�rie sans demander l'autorisation � personne. Il n'a pas, non plus, attendu le certificat de qualification d�livr� par la FIFA pour les footballeurs "binationaux" ayant �volu� en s�lection d'accueil et d�sirant opter pour celle de leur pays d'origine. Comme c'est le cas de Ouaddah, Yahia, Belhadj et tout r�cemment Madouni. Un contingent qui devait apporter ce "plus" dont le club Alg�rie avait tant besoin. Absent depuis la derni�re Coupe d'Afrique des nations, Kraouche sera probablement de retour lors du match d�cisif contre les "Palencas Negras" et certainement pour celui, pr�vu � Oran, contre le Zimbabwe. Et c'est tant mieux pour les Verts dont le seul objectif dans ces doubles �liminatoires demeure un visa pour le rendez-vous continental d'Egypte. Il est, par contre, regrettable que les m�mes sources, notamment celle qui "d�fend" la voix de la FAF n'aient pas au moins appr�ci� les "pr�cisions" apport�es par Nasser Ouaddah pour justifier son absence de la derni�re confrontation des Verts, disput�e � Oran contre le Rwanda et ses souhaits d'effectuer son come-back � l'occasion des prochaines sorties de l'EN. Le milieu de terrain de l'AC Ajaccio a pourtant pr�cis� que son faux bond avait �t� provoqu� par une faute commise par la structure qui s'occupe de la logistique au niveau de l'EN, laquelle ne lui avait pas transmis la convocation � temps. Au lieu de chercher le fautif, certains confr�res ont trouv� les ‘' (res) sources'' pour accabler celui par qui, semble-t-il, le scandale doit arriver. Le joueur est � la limite trait� de "non-nationaliste" pour ne pas avoir pris son sac de voyage pour venir en Alg�rie. Un "geste" de nationalisme qui avait, souvenons-nous, co�t� le statut de joueur professionnel � Nacereddine Kraouche, renvoy� tel un vulgaire trafiquant par son club belge de la Gantoise dont les dirigeants, invit�s par Raouraoua � la CAN 2004 avaient signifi� leur assentiment � ce que leur international alg�rien dispute cette �preuve continentale. Il est plausible de faire remarquer, dans cette affaire de deux poids, deux mesures, que le s�lectionneur national Ali Fergani n'a, mis � part les propos tenus � la veille du match contre le Rwanda o� il disait que, pour lui, le dossier de Ouaddah est clos, pas souffl� mot. Fergani sait bien que le joueur de l'ACA p�te la forme ces derni�res semaines. Il sait aussi que ‘'son'' �quipe a besoin de tous ses atouts. Et, par-dessus tout, il sait (parce qu'il �tait footballeur et meneur d'hommes) qu'une carri�re se g�re. Apr�s avoir rencontr� Ouaddah en marge du match PSG-ACA au Parc des Princes (Paris), Fergani a signal� que le joueur a mal v�cu l'�pisode de Sousse. Il a avou�, en outre, la flamme de ce talentueux footballeur envers la s�lection d'Alg�rie. A moins que Fergani ait chang� d'avis et d'objectif (qualification absolue � la CAN 2006), l'on voit mal pourquoi il rejetterait une demande d'amnistie formul�e via les ondes de la Cha�ne 3 par un joueur qui, peut-�tre, s'�tait mal exprim� quand il a dit que tel ou untel devraient faire partie des Verts, mais surtout d'avoir signal� que la FAF n'a pas fait son travail en ne lui envoyant pas suffisamment � temps sa convocation. Et l�, c'est � la f�d�ration de faire son enqu�te et, surtout, son mea culpa.