Les 25, 26 et 27 mai prochains, la capitale de la Mekerra abritera le festival de Mostefa-Benbrahim, ce barde, chantre et goual dont la vie tumultueuse a fait l'objet d'une th�se de doctorat d'Etat �s lettres qu'a soutenue feu docteur Azza Abdelkader, un grand homme de lettres, en 1963, � la Sorbonne (Paris). Lors de cette manifestation culturelle sont pr�vues une exposition avec des stands offrant aux visiteurs des objets ayant trait � la cavalerie ( fouroussia) et aux traditions, une conf�rence sur la vie de ce grand po�te et des soir�es avec de la po�sie populaire et la chanson b�douine. Selon la Direction de la culture, principale organisatrice de ce festival, beaucoup de po�tes et de chanteurs b�douins sont attendus. L'�v�nement aura pour th�me la vie de Mostefa Benbrahim � laquelle s'est longuement int�ress� Abdelkader Benda�mache, un �crivain passionn� par les grandes figures de l'art musical alg�rien. Mostefa Benbrahim est n� en 1800 � Boudjebha (Sfisef) dans la wilaya de Sidi Bel-Abb�s. Ce po�te lyrique par excellence, selon l'�crivain, ce s�ducteur hors pair a men� une vie tumultueuse et surtout tr�s p�tillante. Ses œuvres �voquent la vie et l'amour, et ses plus belles louanges de ses po�mes sont adress�es aux femmes parmi lesquelles nous pouvons citer Khadra, A�cha, Mamiya, Fatma, Zohra, Houria et surtout Yamina � qui il a d�di� la plupart de ses po�mes. Historiquement, la personnalit� de che�kh Mostefa Benbrahim a �t� tr�s controvers�e, mais ses œuvres po�tiques vont tr�s t�t le distinguer des autres po�tes populaires et le r�pertorier parmi les plus grands chanteurs de malhoun tels que les cheikhs Hamada, El-Khaldi, Ahmed Wahby, Blaoui El- Houari, Khelifi Ahmed, Abdelkrim Dali, Ma�zouz Bouadjaf et autres. Sa joie de vivre, son plaisir effr�n� pour les belles choses et surtout son penchant pour la gent f�minine vont cr�er autour de lui toute une l�gende sur son existence et m�me lui valoir quelques d�m�l�s avec la population. Alors, il choisit de se faire oublier en s'exilant pendant cinq longues ann�es au Maroc mais n'emp�che qu'� son retour il est re�u avec les honneurs et des salves de baroud des gouamas de Ouled Slimane de la tribu de Beni Ameur qui le portent en h�ros et s'inspirent de son mod�le. Mostefa Benbrahim a �t� un goual qui trouvait ais�ment les mots qu'il fallait pour d�peindre des situations �mouvantes puis�es dans l'espace de sa propre vie tenant ainsi en haleine son assistance. Cheikh Mostefa Benbrahim est mort en 1867 des suites d'une maladie et il a �t� enterr� � Mcid (Sfisef). Ses œuvres parmi lesquelles nous citerons Matoual Dellil Kitoual, Yamina, El Goumri, Fi Wahran Sakna ghazali, Guelbi tfakar leoutane, Y a ouelfi mouhal ont �t� chant�es par des grandes figures illustres de l'art musical alg�rien.