Comme de coutume, et � l'instar de tous les grands rendez-vous, la cinquanti�me finale de la Ligue des Champions donne lieu � quelques �changes verbaux � distance parfois des plus croustillants entre les acteurs de cette immense affiche. Des �changes peut-�tre plus croustillants que d'habitude, puisque des personnalit�s non concern�es par les d�bats de mercredi soir ont fait irruption dans ce que l'on appelle commun�ment la guerre psychologique. Azedine Maktour – Alger ( Le Soir) - De ces personnalit�s incontournables du football du Vieux Continent tel Ars�ne Wenger, le nouveau vainqueur de la Cup avec Arsenal qui, il y a deux semaines, r�duisait la performance accomplie par Liverpool durant cette campagne au simple coup de chance avant de se reprendre, tout juste apr�s la finale de la Coupe d'Angleterre, samedi dernier, pour donner un peu de cr�dit � ce m�me Liverpool et, maintenant, crier � qui veut l'entendre que les Reds n'auront pas une chance aussi inou�e de remporter la Ligue des Champions m�me si l'adversaire s'appelle Milan AC. Ce Milan-l� que l'entra�neur trouve beaucoup moins consistant que lorsqu'il avait affaire � Manchester United lors des huiti�mes de finale. "Lorsque Milan a jou� � Old-Trafford, il semblait au summum de sa forme, mais maintenant, apr�s les avoir vus � deux reprises depuis, ils ne semblent plus aussi � l'aise". Un point de vue que le Gunner en chef partage avec plein de monde depuis cette qualification extr�mement laborieuse aux d�pens du PSV Eindhoven. Du c�t� des principaux concern�s, en revanche, on semble plus temp�r�s dans les d�clarations m�me si Carlo Ancelotti, en guise d'entr�e dans le vif du sujet, il y aune petite dizaine de jours, a lanc� une offre d'emploi � la plaque tournante des Reds, Steven Gerrard. Une invitation que ce dernier n'a m�me pas comment�e, pr�f�rant focaliser sur le rendez-vous de demain soir lors duquel il a promis "un vrai combat" � Milan tout en pr�venant les co�quipiers de Maldini de se garder de sousestimer Liverpool. �Depuis le d�but de la campagne, on nous a consid�r�s comme des outsiders et �a sera �galement le cas le 25 mai � Istanbul. Tout le monde pense que Milan n'aura pas � trop forcer pour nous battre (...) on leur promet qu'ils seront oblig�s de se livrer dans une grosse bataille (...) Nous sommes convaincus qu'on a les moyens de surprendre tout le monde encore une fois�. Des mots qui donnent une id�e sur l'�tat d'esprit qui anime les Merseysiders bien que Rafa�l Benitez s'est montr� plus pos�, mod�r�, se contentant de sp�culer sur les options que pourrait choisir Ancelotti. C�t� Rossoneri justement, apr�s la sortie du coach, tout juste apr�s la demi-finale retour puis � l'issue d'un entra�nement lorsqu'il lan�ait un appel � Steven Gerrard, c'est de la part d'Andrei Schevchenko que sont venus les commentaires d'avant-match. Des commentaires tr�s respectueux � l'�gard de l'adversaire mais qui cachaient mal la d�ception du Milanais apr�s le ratage du scudetto et des difficult�s de rythme que conna�t Milan en cette fin de saison. A.M. Show multinational On pourrait l'appeler la finale des Nations unies : pas moins de 19 nationalit�s seront repr�sent�es mercredi en finale de la Ligue des Champions de football, qui opposera le Milan AC � Liverpool � Istanbul, en Turquie. Le Milan AC, d�j� sacr� six fois champion d'Europe, alignera trois Br�siliens, deux N�erlandais, un Ukrainien et un Argentin. Sur le banc des rempla�ants figurent aussi un Danois, un G�orgien et un Portugais. Mais Liverpool peut encore mieux faire. L'�quipe de Rafa Benitez devrait en effet compter neuf nationalit�s diff�rentes sur le terrain d�s le coup d'envoi de la rencontre, et deux de plus sur la touche. Les "Reds" ont un gardien polonais (Jerzy Dudek), des d�fenseurs irlandais (Steve Finnan), finlandais (Sami Hyypia) et fran�ais (Djimi Traore), des milieux espagnols (Luis Garcia et Xabi Alonso), allemand (Dietmar Hamann) et norv�gien (John Arne Riise), et des attaquants tch�ques (Milan Baros et Vladimir Smicer). C�t� rempla�ants, Benitez peut aussi compter sur un attaquant australien (Harry Kewell) et un milieu croate (Igor Biscan). Cette internationalisation r�duit d'autant le nombre de "nationaux" dans les deux �quipes finalistes. Le Milan AC n'aura ainsi que quatre Italiens dans ses rangs, tandis que Liverpool n'alignera que deux joueurs britanniques... Bien que l�g�rement moins "m�lang�e", la formation milanaise a la faveur des pronostics pour cette finale qui sera disput�e au stade Atat�rk devant 75.000 spectateurs. L'�quipe de Carlo Ancelotti dispose d'une d�fense exp�riment�e et d'attaquants d'exception, l'Ukrainien Andriy Shevchenko, l'Argentin Hernan Crespo et le Br�silien Kaka.