La session criminelle est ouverte, ce samedi, avec une affaire qui a d�fray� la chronique locale dans la r�gion de H'zil-Ali- Ramdane relevant de la commune de Mezedj- Edchiche de la da�ra de Harrouche, dans laquelle l'accus� CH. S., qui a �t� entendu pour les chefs d'accusation d'homicide volontaire avec pr�m�ditation et port d'arme prohib�, avait mis fin, le 12/05/2005 � 05h30, aux jours de D.S., le �copain� de sa fille CH. R., en tirant deux balles avec son fusil dont une lui fut fatale. Il a �cop� de 10 ans de prison ferme apr�s que le procureur eut requis � son encontre la peine capitale. Les bras lev�s et les yeux en larmes, l'accus� remerciait le bon Dieu et la cour d'assises de cette cl�mence. Les faits de cette affaire remontent �... cinq ans, une p�riode durant laquelle l'accus� CH. S., p�re de famille, �g� de 49 ans assistait impuissant aux humiliations et �menaces� dont il faisait l'objet de la part de D.S., dont tout le village �tait au courant de sa relation avec sa fille CH. R. L'accus� n'a cess� d'alerter le groupement de Gendarmerie (10 plaintes ont �t� d�pos�es, selon les dires d'un des avocats de la d�fense) sur ses d�boires et sur le comportement de ce gar�on, �g� de 25 ans, qui sous l'effet de la drogue et peut-�tre de l'amour qu'il portait � CH. R., brandissait mena�ant son arme � la vue CH. S., et parfois crachait sur son passage. Mais en vain. Un avocat de la d�fense s'est m�me, lors de sa plaidoirie, interrog� �o� est l'Etat qui devrait assurer la s�curit� des citoyens ?�. De m�me que les diff�rentes tentatives des m�diateurs qu'il a envoy�s afin de rendre � la raison D.S., ont �t� vou�es � l'�chec. Les quatre t�moins appel�s � la barre, ont tous rapport� que �CH. S. nous a recommand� de dire � D.S. de le laisser ainsi que sa fille tranquilles, mais ce D.S. nous r�pondait �je ne le l�cherai pas. Je vais l'humilier. n'tahnou ou n'rakhsou �. Le jour est enfin arriv� : le 12/01/2005 � 5h30 du matin, CH. S. a aper�u sur le toit de sa maison une ombre, qu'il a vite identifi�e, c'est D. S., muni d'une arme blanche (une �p�e selon les d�positions), ce dernier a pris la fuite d�s qu'il a senti qu'il allait �tre appr�hend�, lui qui voulait, selon toujours les d�positions, faire sortir de la maison sa �bien-aim�e�. Le jadis paisible, sto�que, imperturbable p�re de famille, n'en pouvait plus, il a pris son arme acquise sans autorisation, mis dans son chargeur deux balles, et sortit � la recherche de son �emmerdeur� qu'il a pu enfin coincer dans le jardin de sa maison (le jardin de la victime). Il tira deux balles. Le silence paroissial de la nuit et la qui�tude ancestrale de ce village, ont �t� �d�rang�s� � jamais par ces deux d�tonations. Le p�re de la victime sortit � la rescousse, trouva encore son fils vivant et criant � qui voulait l'entendre, �c'est CH. S., qui m'a tir� dessus�, derniers aveux d'un homme sentant sa mort imminente. Transport�e � l'h�pital, il a succomb� � ses blessures. Apr�s les plaidoiries d'un b�tonnier et deux avocats de la d�fense, et de l'avocat de la partie civile (qui a insist� sur l'acte pr�m�dit� de l'accus�), la cour d'assises a prononc� son verdict : dix ans de prison ferme. Au sortir de la salle, tout le monde regardait ce petit bout de femme, dont le visage orn� de rides et r�tr�ci par tant de douleurs, illustrait � jamais la patience des �tres : c'est la m�re de la victime. Incontestablement la grande perdante dans cette affaire. A titre d'information ce village est distant de pr�s de 4 km de la commune de Mezedj-Edchiche relevant de la da�ra de Harrouch. Il y a lieu de souligner que la session criminelle se d�roulera jusqu'au 29 de ce mois, avec au menu 29 affaires � traiter.