Apr�s une pluviom�trie aust�re en fin de saison, les travailleurs de la terre s'appr�tent � r�colter le fruit de leur labeur. Les importantes chutes de pluie enregistr�es pendant l'hiver ont �t� b�n�fiques aussi bien pour les r�serves d'eau que pour les grands espaces agricoles, mais les pluies printani�res dites tardives ont fait d�faut cette ann�e et le rendement agricole est en de�� des esp�rances. Les terres ont �t� bien arros�es en hiver, certes, surtout les conditions s�curitaires (en nette am�lioration) qui ont permis le retour � la terre des paysans. Ils ont pu exploiter sans crainte leurs lopins de terre. En prenant la route vers Sebdou, on s'aper�oit que pas une seule parcelle cultivable n'a �t� laiss�e � l'abandon. Mais le probl�me des petits fellahs n'est pas pour autant r�gl�. Avec des moyens limit�s pour ne pas dire inexistants, les petits agriculteurs ne comptent que sur leurs bras pour manier la traditionnelle faucille. C'est le cas de ces villageois du c�t� de Sebdou ou des monts Trara (Nedroma). Ces gens-l�, d�s le d�but du mois de juin, se mettent en groupe (touiza) pour moissonner, la main-d'œuvre est souvent compos�e de jeunes �tudiants en vacances en cette p�riode. Du c�t� de Remchi (la grande plaine) jusqu'aux confins de Maghnia, la culture des l�gumes secs atteindra une tr�s bonne production et de meilleure qualit�. Il a plu en temps utile. Reste, cependant, les grands espaces c�r�aliers, o� il faut employer les grands moyens, faute de quoi, les moissons risquent de d�p�rir avec les averses d'�t�. Dans les r�gions du Fillaouc�ne et du Sahel, les orages d'�t� d�truisent toutes les r�coltes qui n'ont pas �t� moissonn�es. En attendant la fin des moissons, les fellahs ne perdent pas de vue la couleur du ciel, on pense d�j� � l'automne prochain, l'espoir reste permis m�me s'il demeure souvent suspendu au gr� des premiers nuages.