Si l'on se r�f�re aux propos de M. Yahia Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports, qu'il a bien voulu distill� sur les colonnes de notre confr�re Libert�, une note d'optimisme, concernant le devenir du sport alg�rien, se dessine en perspective des prochains rendez-vous, les J.O. de 2008 notamment. En somme, le d�partement qu'il dirige est en voie, apprend-on, de pondre des statuts pour les athl�tes, pour les officiels et pour les b�n�voles. Il est attendu, �galement, la construction d'un certain nombre de centres de pr�paration, entre autres au Sud du pays pour le basket, dit-on. Force est de reconna�tre, a priori, que M. Guidoum compte introduire une nouvelle approche quant � la gestion du secteur. En mots plus clairs et plus simples, le MJS veut amorcer une politique sportive. Il ne le dit pas ouvertement. Il pr�f�re agir par segments fractionn�s en op�rant par fondements s�par�s la l�gislation de l'ordonnance de 1576, relative � l'EPES, � la loi 04-18 de 2004, relative � l'�ducation physique et aux sports, en passant par la loi 89-03 de 1989 ainsi que celle de 1995, la 95-09, le secteur n'a jamais pris la peine d'�valuer le degr� d'application d'une d'entre-elle, tout en d�cidant de sa non-faisabilit� en promulguant une nouvelle, � chaque accroc. Aujourd'hui, une fois encore, c'est la r�glementation qui est mise en branle pour �touffer les m�contentements n�s suite aux d�b�cles successives du sport alg�rien. Il est vrai que les b�n�voles, tout comme d'ailleurs, les athl�tes ont besoin d'un statut pour clarifier les rapports et aussi les apports de tout un chacun. Bien que la loi 90-31, relative aux associations, a non seulement d�fini les relations, mais elle a aussi identifi� les conditions pr�sidant toute aide de la part de l'Etat. Donc, les rapports des pouvoirs publics avec le mouvement associatif sportif sont r�glement�s et bien codifi�s. Alors… pourquoi veut-on, � chaque naufrage, imputer ces �checs au vide juridique ? Tout simplement, et �a M. Guidoum est cens� le conna�tre parfaitement, parce que, avant tout et apr�s tout, il y a une p�nurie d'hommes capables de faire appliquer, justement, toutes les dispositions de la loi… Au MJS, version Guidoum, a-t-on le courage d'imposer une nouvelle vision du sport ? Comment ? Depuis des ann�es, maintenant, que l'Alg�rie essaye de d�crocher des titres mondiaux et olympiques, tous azimuts, dans pratiquement toutes les disciplines sportives, alors que certaines d'entre-elles ont atteint ce seuil, mais qui n'arrivent plus � renouveler les exploits. Parce que, une performance est des fois facile � obtenir, mais c'est le renouvellement de l'�lite qui, semble-t-il, fait d�faut aux n�tres. C'est l'absence de cette planification, dont l'objectif principal est la reproduction des performances qui a fait tort jusque-l� au sport alg�rien. A ce titre, le retrait de certaines disciplines � quelques jours seulement du d�part pour les Jeux m�diterran�ens, une �ch�ance pourtant bien connue une ann�e apr�s les J.O de 2004, lesquels jeux sont consid�r�s comme �tant le premier pic d'un nouveau cycle olympique (2004-2008), est une autre preuve du bricolage "scientifique" de nos f�d�rations. Avant toute �laboration d'un quelconque arsenal juridique, le MJS via ses directions techniques, est tenu d'abord d'imposer une politique sportive en priorisant les disciplines sportives sur un �ch�ancier de deux olympiades au minimum. Ensuite, il a pour devoirs de ne plus se laisser berner par des �-peu-pr�s, car en planification tous les rendez-vous, r�gionaux soient-ils, constituent des �tapes dans la pr�paration pour l'objectif escompt�. C'est pourquoi, le d�partement de M. Guidoum doit, sinon est attendu de faire le grand m�nage… Comment ? En tout cas, il est �vident que les "st�riles n'accoucheront jamais"…