Une conférence nationale sur le sport se tiendra à Alger dans les prochains jours, pour débattre de la nouvelle politique destinée à remettre sur les rails l'éducation physique et sportive en Algérie, a annoncé lundi le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Yahia Guidoum. La rencontre à laquelle prendront part l'ensemble des acteurs du mouvement sportif national, permettra d'aboutir à une “politique sportive nationale rénovée”. Cette nouvelle stratégie mise en œuvre par le ministère pour “sortir le sport algérien de sa léthargie” se veut une véritable “thérapie de choc”, a indiqué M. Yahia Guidoum, lors de la rencontre sur “Le sport et la réconciliation nationale” à l'Institut INFS/STS de Dely Ibrahim. La nouvelle politique des sports “doit être à la hauteur des ambitions de notre jeunesse et doit incessamment s'inscrire dans le contexte d'un sursaut d'orgueil national”, a précisé le ministre. Après avoir dressé un constat amer du secteur de la jeunesse et des sports, M. Guidoum a souligné “la nécessité d'inscrire notre démarche dans un changement radical de nos mentalités vis-à-vis de la situation précaire dans laquelle se trouve le secteur des sports et de la nécessité de le réformer”. La nouvelle approche dans la gestion du secteur vise, grosso modo, la moralisation du sport, la modernisation des outils de gestion, la clarification des missions de l'ensemble des institutions et opérateurs... , etc. Le ministre a déjà pris une série de mesures telles la révision de l'organigramme du MJS, l'application dans les brefs délais de la première série des textes d'application de la nouvelle loi sur l'EPS, notamment ceux relatifs aux statuts de l'entraîneur, du bénévole, de l'entraîneur de haut niveau, des fédérations. D'autres actions ont été menées pour favoriser la prospection des jeunes talents, la mise en place des centres de regroupement, la formation, la réalisation de terrains de football et le sport d'élite. La révision de la politique est dictée par la situation particulièrement critique du secteur des sports qui accuse, selon le ministre, “une stagnation,voire une régression”. Le mal se situe d'abord au niveau du nombre très réduit des licenciés : 1 500 000 licenciés en Algérie, soit 1 licencié pour 20 habitants, contre 1 licencié pour 2 ou 3 habitants en Europe. Les autres insuffisances touchent le sport scolaire, le sport d'élite et de haut niveau, les infrastructures et la formation.