Le rapport intitul� �Regards sur la politique mon�taire�, qui a failli �tre retir� de l�ordre du jour de la 26�me session du Cnes, notamment pour �insuffisance de maturation�, selon Mohamed Seghir Bab�s, et examin� lundi en pl�ni�re, a suscit� une lev�e de boucliers importante de la part du ministre des Finances, M. Mourad Medelci, et du gouverneur de la Banque d�Alg�rie, M. Mohamed Laksaci. Objet de la r�action des deux illustres autorit�s financi�res et mon�taires, les �contrev�rit�s� du rapport sur les sp�cificit�s de la politique mon�taire actuelle et les sp�culations sur la non-autonomie de la Banque d�Alg�rie. A ce propos, le grand argentier a affirm� que cette autonomie est inscrite dans les faits mais elle est corollaire et compl�mentaire, selon lui, de l�action en mati�re de politique budg�taire, fiscale et commerciale , dans le cadre d�une vision globale de l��conomie et du d�veloppement. Une autonomie effective, a-t-il affirm�, mais dans le r�el, en fonction des acteurs de la place dont les banques publiques, propri�t� encore de l�Etat, et de la nature de la distribution des ressources. De son c�t�, le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, effectuant une sortie in�dite, avait relay� l�avis de Mourad Medelci sur la r�alit� de l�autonomie de son institution, niant l�existence du syndrome hollandais en Alg�rie. Cela, outre de r�futer la gestion totalement discr�tionnaire et la fixation par voie administrative du taux de change, se r�f�rant au satisfecit du FMI quant au respect par notre pays de l�orthodoxie en la mati�re. En avan�ant aussi la politique de stabilisation du taux de change effectif r�el, atteignant son point d��quilibre selon Mohamed Laksaci, ce dernier estimant �inintelligible � de revendiquer celle du taux de change nominal, en l�absence de la parit� fixe euro-dollar notamment. De m�me, il avait estim� p�remptoire de qualifier la d�marche de la Banque d�Alg�rie de restrictive et de conservatrice, mettant en avant, notamment, l�accroissement fix� � 11,4% en 2004 et � 15,8% en 2005 de la masse mon�taire mise � la disposition des agents �conomiques. Ainsi, le gouverneur a longuement explicit� le contexte mon�taire, favorable selon lui, ainsi que les param�tres d�une gestion, qu�il refuse au demeurant, de qualifier �d�opaque�, en mati�re politique de stabilisation mon�taire, g�r�e d�apr�s lui dans le cadre de la loi et de la r�glementation en vigueur, de ma�trise de l�inflation, de r�gulation de l��pargne nationale qui contribue, selon lui, positivement au financement de l��conomie.