A l�heure o� nous finissons de r�diger cet article, les villageois d�Almabouamane, localit� situ�e � deux kilom�tres du chef-lieu communal d�Afir ont, selon une source locale, ferm� samedi le si�ge de leur APC pour protester contre ce qu�ils estiment une prise en charge injuste des s�quelles du s�isme du 21 mai 2003. Selon notre source, le chef de la da�ra de Dellys s�est rendu sur place en vue de n�gocier avec les protestataires. Il y a lieu de rappeler que les villageois de Abada, dans la m�me commune, avaient men�, il y a peu de temps, une action similaire pour les m�mes motifs. Pour rappel, � l�issue d�un second sit-in observ� devant le si�ge de la wilaya de Boumerd�s par les villageois de Abada, une d�l�gation compos�e de trois villageois a �t� re�ue, � l��poque, par M. Cherifi, le chef de cabinet du wali et ce, en pr�sence du chef de la da�ra de Dellys. Cette d�l�gation a r�it�r� les revendications formul�es lors de la premi�re protestation organis�e par ces villageois devant le si�ge de leur da�ra, celle de Dellys en l�occurrence, et qui a �t�, rappelons-le, appuy�e par un p�tition et des slogans assez virulents contre leurs repr�sentants au niveau de l�assembl�e communale ( Le Soirdu 25/08/05). Il �tait question notamment de l�institution d�une commission d�enqu�te qui fera, selon eux, la lumi�re sur la prise en charge de la classification des d�g�ts subis par leurs habitations. De plus, ils ont d�nonc� les m�thodes, selon eux, opaques et partisanes concernant les attributions des aides diverses institu�es par l�Etat aux profits des cat�gories de citoyens d�favoris�s. A la sortie du bureau du chef de cabinet, les trois d�l�gu�s nos ont affirm� que la wilaya a d�cid� de r�pondre favorablement s�agissant de l�institution d�une commission d�enqu�te. De plus, il est question de revoir les habitations endommag�es et oubli�es par le CTC. De m�me qu�il sera d�sormais exig� de l�APC l�affichage des listes des b�n�ficiaires des aides sociales. �Nous demandons une commission d�enqu�te pour chaque �lu de notre parti�, r�torque M. Regaia Mohamed Seghir, le P/APC d�Afir, qui nous a rendu visite et qui affirme avec force que les 7 �lus du FFS n�ont rien � se reprocher. Quant aux accusations sur l�orientation des ing�nieurs du CTC � destination exclusive des militants sinistr�s de son parti, il tente de lever un malentendu. Selon lui, une liste communale, de 350 sinistr�s oubli�s par le CTC a �t� communiqu�e aux autorit�s. �A l�issue d�une premi�re expertise r�alis�e par le CGS, 43 sinistr�s ayant b�n�fici� de diverses couleurs donnant droit aux indemnit�s, ont vu leurs noms supprim�s, pour plusieurs raisons, par une commission de contr�le institu�e au niveau de la wilaya. Nous sommes intervenus pour qu�au moins certains d�entre soient r�tablis dans leurs droits�. S�agissant des accusations sur la r�partition des aides, M. Regaia sourit : �La seule aide dont a b�n�fici� la commune est celle relative l�autoconstruction affect�e par la subdivision agricole de Dellys dans le cadre du d�veloppement rurale. C�est cette subdivision qui a r�ceptionn� les dossiers des demandeurs et choisi les b�n�ficiaires.� Quant au chef de la da�ra de Dellys, faute d�apporter des �claircissement publics, � la fin de l�audience avec le chef de cabinet, pour calmer la col�re de ces villageois, a r�agi � nos questions de mani�re � la limite des convenances qui si�ent � un haut responsable de l�Etat. Il appara�t d�apr�s les contestations des villageois et les r�ponses du maire d�Afir que la meilleure solution pour contenter ces modestes villageois serait de revoir la prise en charge de toutes les victimes du s�isme de cette municipalit�, si tant qu�elles le soient r�ellement et non de se jeter la pierre.