Au moment o� les officiels de la wilaya de Boumerd�s, c�l�braient de mani�re insipide le 52e anniversaire du d�clenchement de la R�volution de Novembre, des centaines de citoyens de la commune d�Afir, localit� situ�e � 80 km � l�extr�me est de cette wilaya, sont descendus dans la rue pour exiger que justice soit rendue contre l�assassin de l�un des leurs. Aux cris de : �Pouvoir assassin !�, �Justice haggara !� et �Que justice soit rendue !�, le cort�ge des marcheurs a d�marr�, aux environs de 11 heures du matin, de l�entr�e est du chef-lieu de da�ra de Dellys dont d�pend la commune d�Afir. Apr�s quelques tentatives par les policiers de l�agglom�ration d�interdire cette marche, mais devant la fermet� des marcheurs qui ont br�l� quelques pneus, les services de s�curit� ont fini par laisser passer les protestataires. Ces derniers dans une longue procession ont sillonn�, calmement, l�art�re principale (la RN 24) de Dellys. Le P/APC d�Afri �tait parmi les marcheurs. Arriv�s devant le si�ge du tribunal de la ville, ils ont observ� un sitin pour renouveler leur exigence au sujet de la poursuite et la condamnation de l�assassin de Tobbal Hakim, �g� de 24 ans et qui habitait le village de Zaou�a au nord d�Afir. A l�heure o� nous mettons sous presse, le sit-in se poursuit toujours et les insurg�s ont d�l�gu� un groupe de citoyens qui a �t� re�u par le procureur de la R�publique. S�agissant de l�assassin, A. Mohamed-Lamine dit Krimou, �g� de 18 ans et 3 mois, sans profession et connu, selon le t�moignage de quelques citoyens de la ville, comme �tant un consommateur de drogues et autres psychotropes, a �t� arr�t� le lendemain de son acte criminel (le 31 octobre), par les �l�ments de la BMPJ de Dellys dans la ville de Tizi-Ouzou o� il a tent� de se cacher. Il sera pr�sent�, selon les sources polici�res, devant le juge d�instruction pour assassinat. Ce drame est survenu dans la matin�e du 30 octobre au jardin public �El Djenina�, pas loin du si�ge de la da�ra de Dellys, espace r�put�, selon nos informations pour �tre souvent un refuge des dealers et autres voyous, lorsque le d�funt, de passage, �tait intervenu en faveur d�une jeune fille que l�assassin importunait. Il s�en �tait suivi une altercation avec la victime. Le d�linquant serait revenu � la charge et tira un couteau pour porter un coup � la victime qui d�c�da sur-le-champ. Pour certains citoyens que nous avions questionn�s dans cette ville jadis r�put�e pour �tre un havre de paix, la d�gradation de la s�curit� et l�accroissement de la d�linquance et de la criminalit� deviennent de jour en jour inqui�tants : �Il n�est plus possible de circuler la nuit en ville. On risque � tout moment de se faire agresser, de plus, r�guli�rement les magasins sont d�valis�s�, nous dit l�un d�eux. Pour M. Laleg Hakim, le repr�sentant local des commer�ants, c�est apr�s le s�isme que la situation s�curitaire avait commenc� � se d�t�riorer. Du c�t� des services de police, bien qu�on estime les inqui�tudes de citoyens l�gitimes, on refuse cependant de dramatiser davantage la situation bien difficile dans laquelle se trouve cette r�gion. �Nous combattons quotidiennement une criminalit� plus grande et plus dangereuse pour les populations�, remarque un officier de la BMPJ. En effet, situ�e en charni�re entre d�une part, � l�ouest de la for�t de Mizrana, grande base arri�re du GSPC et d�autre part, � l�est de la r�gion de Baghlia, Benchoud-Sidi-Daoud, surnomm�e le triangle d�or, o� ce mouvement islamiste arm� jette toutes ses forces pour r�cup�rer une partie des centaines de milliards provenant de la rente agricole et du trafic du sable, Dellys n�a malheureusement pas h�rit� de la bonne g�ographie et continue � subir les contre-coups de l�insurrection islamiste. N�anmoins, les citoyens de la ville ne seraient pas, nous disent-ils, contre un renforcement des effectifs.