Le dossier de l�urbanisme et l�am�nagement du territoire a fait l�objet d�un d�bat au sein de la premi�re institution �lue de la wilaya lors de la session extraordinaire qui s�est tenue les 5, 6 et 7 septembre. Le rapport �labor� par la commission de l�urbanisme et l�am�nagement du territoire fait �tat d�une situation explosive dans le domaine de l�urbanisme contribuant � instaurer une anarchie accentu�e par la faible intervention des services concern�s. Le non-respect des instruments ainsi que la nonapplication des r�gles r�gissant les SNAT (Sch�ma national de l�am�nagement du territoire) et SRAT (Sch�ma r�gional de l�am�nagement du territoire), ont entrav� la cr�ation d�un tissu urbain sur le territoire national et r�gional et d�une r�partition �tendue des habitants, notamment vers les r�gions c�ti�res. Les PDAU et les POS : le talon d�Achille des municipalit�s Skikda dispose de PDAU qui couvrent � 100 % ses 38 communes. Selon le rapport, ces instruments ont atteint une saturation en d�pit de leur taux d�occupation qui ne d�passe pas les 30 %, ce qui a priv� la wilaya de l�inscription d�autres projets. Concernant les POS, dont le nombre est de 237 couvrant une superficie de 10 747 ha, c�est le retard dans leur r�alisation qui est soulign�, par un simple calcul math�matique, les concepteurs mentionnent qu�il faudra... 39 ans pour concr�tiser le manque constat�, � savoir 169 POS. Les secteurs des for�ts et de l�agriculture sont responsables, selon toujours le rapport, d�avoir �court� les superficies des assiettes affect�es � leur implantation. A la lumi�re de l��tude de ces deux instruments, il ressort que l�incomp�tence des APC y est explicitement mise en cause, sachant que cette derni�re est somm�e de jouer un r�le de coordinatrice entre les diff�rentes directions, notamment, les travaux publics et l�hydraulique. Quelques lacunes � signaler Les actes de propri�t� ne se d�livrent que rarement. Au contraire, c�est la privatisation des sites particuli�rement ceux des lotissements publics, qui serait la plus courante, la viabilisation des lots demeure aussi pos�e. On souligne que des 13 demandes formul�es par les citoyens, 8 ont eu une r�ponse favorable, soit � un taux de 61,5 %. La d�livrance des permis de construire reste tributaire de l�abondance des terrains viabilis�s et munis d�actes de propri�t�, la situation globale fait �tat de 175 demandes approuv�es parmi 255 d�pos�es. Les permis de d�molition n�ont �t� accord�s qu�� 7 demandeurs sur les 10. Le peu de consid�ration accord�e aux certificats de conformit�, jusqu�au 30 avril 2005, 3 demandes furent approuv�es parmi les 13 d�pos�es, soit un taux de 23 %. L�hygi�ne publique est d�faillante, les probl�mes d�assainissement, la prolif�ration des eaux us�es, les d�potoirs � ciel ouvert, demeurent d�actualit�, la d�faillance criante dans la maintenance des immeubles surtout ceux des logements promotionnels (CNEPEPLF), dont l'�tanch�it�, la fa�ade externe et les escaliers sont dans un �tat d�plorable, tous ces facteurs et bien d�autres figurent parmi les probl�mes li�s � la gestion de l�urbanisme qui ont �t� soulev�s par la commission conceptrice d�un rapport �labor� au m�me moment que celui relatif au secteur de l��ducation, donc p�chant par un �d�ficit� d�actualit�, selon l�avis des d�fenseurs de l�administration. N�emp�che qu�il demeure un pr�cieux ouvrage. Les ZHUN : ces espaces qui demandent des milliards sans prosp�rer La situation dans laquelle se morfondent les zones d�habitation urbaine nouvelle (ZHUN) laisse � d�sirer �galement. Probl�mes d�assainissement, d�gradation du b�ti, absence des �quipements... sont des carences que les pouvoirs publics eurent toutes les peines du monde � solutionner. De m�me que la somme allou�e dans le cadre du PCN (programme compl�mentaire normal), 80 milliards de centimes, � la gestion des ZHUN de quatre communes : Skikda (33 milliards de centimes), Azzaba (14,2 milliards de centimes), Collo (16,8 milliards de centimes) et Harrouche (14,2 milliards de centimes), n�a pas encore donn�, hormis dans la derni�re, des r�sultats satisfaisants. Dans le chef-lieu de wilaya, huit ateliers ont �t� lanc�s � Zeramna, concernant des travaux li�s � la r�alisation des murs de sout�nement, de l��clairage public, de l��vacuation des eaux us�es... Et bien qu�engloutissant pr�s de 27 milliards de centimes, le taux d�avancement du projet n�a atteint que 25 %. A Azzaba, les trois ateliers lanc�s au niveau du Cha�bat diar Ezzitoune, Bir Farina et une partie du r�seau routier de la nouvelle zone urbaine connaissent un taux d�avancement de 32 % bien qu�ils aient enregistr� des d�penses de l�ordre de 11,2 milliards de centimes. A Collo, les cinq ateliers lanc�s connaissent un taux d�avancement de l�ordre de 65 %. Pour l�an 2005, et toujours dans le cadre du PCN, 10,5 milliards de centimes ont �t� r�serv�s � trois op�rations, touchant les cit�s du 20- Ao�t-1955, et Boulekeroua 1 et 2, ainsi que la voie principale Novembre 55 (Azzaba). Dans ce contexte, le wali annoncera aussi qu�un budget sp�cial sera allou� � l�am�lioration urbaine de l�ordre de 40 millions de centimes, en sus des 5 milliards r�serv�s annuellement par la wilaya. Intervention de l�administration : les d�clarations du DUC agacent le wali Le Duc dans son intervention a bross� un constat peu reluisant de la situation de son secteur. L�accent a �t� mis sur l�absence des actions de d�molition en d�pit du nombre d�infractions constat�es et de constructions illicites signal�es. �On a recens� 352 attestations de d�molition sans qu�aucune n�ait �t� appliqu�e sur le terrain� ; il a ensuite affirm� que �la cr�ation de 169 PSO devra nous co�ter la bagatelle de 33 milliards de centimes dans deux � trois ans, alors que notre budget ne d�passe pas les 800 millions de centimes�. Des propos qui n�ont pas plu au wali, qui n�est pas all� par quatre chemins pour faire des remontrances � son subordonn� : � Fecheltouna, c�est pas comme �a qu�on proc�de pour r�gler les probl�mes. C�est vrai qu�il y en a mais il faut penser � l�avenir et cesser de pleurnicher�. Et d�encha�ner : �Il faut rationaliser nos m�thodes d�intervention en recourant � des montages financiers et solliciter les PCD aux fins de venir � bout des insuffisances budg�taires.� Au sujet des PDAU, le chef de l�ex�cutif signale : �Toutes les communes seront couvertes d�ici � 6 mois. Un PDAU intercommunal sera r�alis� couvrant Skikda, Hadaiek, Fil Fila, B�ni Bechir et Hamadie Krouma, il sera consid�r� comme un projet-pilote�. Les arcades, le quartier napolitain, le RHP : ces �oubli�s� qui d�rangent La commission de l�urbanisme et de l�am�nagement du territoire a �labor� un dossier qui traite d�un sujet complexe et vital. Son traitement s�est cantonn� dans des r�gions au d�triment d�autres, faisant dire � un �lu : �On dirait que c�est Harrouch, la capitale de Skikda�. Le pr�sident de la commission Zouit�ne aff�te quant � lui les argument du �manque de temps�. Des investigations pouss�es relatives � la situation de l�habitat pr�caire particuli�rement les gourbis qui cernent la ville, auront pu donner un meilleur aper�u sur l��tat honteux o� se trouve notre antique Russicada. Le wali pour sa part notera qu�un POS sp�cial pour le site de Bouabaz, o� on d�nombre 1 521 gourbis, est en phase d��tudes, devant permettre de lancer une op�ration �tiroirs�. �D�ici trois � quatre ans, il n�y aura plus de gourbis sur ce site�, assura-t-il. Le cas des arcades, du boulevard et des b�tisses mena�ant ruine, dont on d�nombre 108 immeubles o� vivent pr�s de 500 familles, sont les autres indicateurs qu�il y a p�ril en la demeure. Une �lue FLN, Mechtouf A., s�interroge sur la suite � donner aux �tudes effectu�es, si jamais elles l�ont �t�, concernant les deux premiers cit�s. Le quartier napolitain d�tient aussi la palme des sujets aur�ol�s de myst�re depuis sa d�molition et l'�vacuation de ses habitants vers Zeramna avec la promesse de les reloger sur leur site d�origine dans des logements reconstruits, entretemps, le terrain est toujours vacant. Des voix indiscr�tes poussent l�estocade jusqu�� affirmer qu�il est tr�s convoit� par quelques personnes bien plac�es. �a reste � confirmer. Le wali dira qu�une �tude sur ce quartier a �t� confi�e � un bureau d��tudes fran�ais.