C�est un constat des plus alarmants qu�a dress� l�association Essalam El Akhdar sur la situation de l�environnement dans la wilaya de Tiaret. En effet, selon un rapport effectu� � l�issue d�une r�union du conseil scientifique de cette m�me association tenue r�cemment, et dont une copie nous est remise, les d�fenseurs de la nature n�ont pas fait dans le d�tail pour d�plorer ouvertement la d�gradation effr�n�e dont fait l�objet la chose environnementale dans la r�gion, � commencer lit-on dans ce rapport par l��tat de l��cosyst�me steppique. Les signataires de ce document, tout en informant l�opinion locale et nationale, ont tenu � rappeler les pouvoirs publics des cons�quences d�sastreuses qui r�sultent des labours sauvages intervenus en pleines zones alfati�res de la wilayas notamment au niveau des localit�s de la partie sud comme A�n D�heb, El Fa�dja, Sidi Abderrahmane, Z�malet El Emir Abdelkader, Na�ma, Cheha�ma, etc. La surexploitation des ressources hydriques souterraines, le fon�age illicite et anarchique des puits et son impact sur le rabattement du niveau des nappes phr�atiques, sont les autres points mentionn�s par les adh�rents de l�association. A ce sujet pr�cis�ment, ces derniers lors de leur conclave, ont salu� au passage les d�cisions courageuses et responsables du wali de Tiaret, M. Brahim Merad, avec la signature d�un arr�t� d�interdiction d�utiliser des appareils non r�glementaires � cet effet, �Deggaga�, avec l�enclenchement d�une vaste campagne de r�pression � l�encontre des contrevenants. L�op�ration avait donn� ses fruits � en juger par les cas de saisie du mat�riel du genre, la traduction de plusieurs propri�taires de ces sondes en flagrant d�lit et la suspension de certains P/APC pour leur nonchalance dans l�application dudit arr�t�. �Ce ph�nom�ne avait pris il y a quelques ann�es, une dimension inqui�tante tant que les forces occultes faisaient r�gner leur loi...�, est-il �crit dans le rapport. Poursuivant ses d�nonciations, l�association Essalam El Akhdar pour la d�fense de la nature et la protection de l�environnement, devait longuement s��taler sur la situation du patrimoine forestier, lui aussi en nette d�gradation car mentionne-t-elle, �au moment o� la wilaya a consenti des efforts inestimables pour le reboisement de la ville, la reg�n�ration des espaces verts et les for�ts, ayant subi des actes de pr�dation et des incendies durant la d�cennie rouge, certaines maffias du bois prot�g�es par une poign�e de fonctionnaires d�une institution de l�Etat continuent malheureusement de massacrer impun�ment le patrimoine sylvestre comme c�est le cas de la for�t de Sidi Bakhti�. Tous les facteurs �num�r�s ci-dessus, contribuent � ne point douter, � intensifier le taux de d�sertification constituant lui-m�me un handicap � toute activit� aussi bien sur le plan socio�conomique que sur le bien-�tre des individus. Ce rapport qui apparemment ne laisse rien au hasard, a �galement �voqu� le cas des terres agricoles � une affaire de fronti�res entre les wilayas de Tiaret et Laghouat � o� les agriculteurs des deux r�gions en sont venus m�me aux armes � feu sans pour autant trouver une issue d�finitive au probl�me des 140 000 ha en litige depuis des ann�es. L�exemple de Recha�ga consid�r�e comme la Mitidja de la wilaya de Tiaret, a �t� aussi cit� par l�association qui indique que le foncier agricole dans cette localit� fait l�objet de convoitises de certaines maffias m�me au m�pris de la loi. Enfin, en mati�re de d�sertification, le document fait ressortir que selon la loi n� 03/10 du 19/07/2006, les directions de l�environnement, des services agricoles, de l�hydraulique, la conservation des for�ts et le Haut commissariat du d�veloppement de la steppe (HCDS), sont appel�s � prendre en charge le plan de lutte contre le ph�nom�ne en tenant compte des modalit�s et des mesures de pr�servation des �cosyst�mes de la diversit� biologique des milieux d�sertiques et de compensation de la fragilit� et de la vuln�rabilit� des composants de leurs environnements ainsi que les zones concern�es par cette protection sont fix�es par voie r�glementaire. M�me si de gros efforts ont �t� mobilis�s pour assurer une meilleure lutte contre la d�sertification, n�emp�che que beaucoup reste � faire pour venir � bout d�un ph�nom�ne aussi complexe note-t-on dans ce document. Aussi, pour �toffer ses arguments et sur la base de donn�es fournies par des sp�cialistes, l�association en question fait ressortir que la wilaya de Tiaret est class�e au premier rang en mati�re de degr� de sensibilit� � la d�sertification, avec 98% devan�ant Tlemcen 95%, M�sila 90%, et El Bayadh 87%. Le m�me �crit indique que la wilaya de Tiaret enregistre une avanc�e du d�sert estim�e � environ 1 km par an. Cela s�explique par toute une s�rie de facteur li�s principalement � la diminution du potentiel du sol par le truchement de diff�rents processus agissant sur la terre (surp�turages, surexploitation des nappes phr�atiques, perte de couvert v�g�tal...). En ce sens, l�association Essalam El Akhdar qui ne va pas avec le dos de la cuill�re pour remettre en cause le r�le du HCDS dans la prise en charge de ce dossier, pr�conise toutefois une panoplie de solutions pour att�nuer l�ampleur des cons�quences g�n�r�es en ce sens. Il s�agit en fait de l�encouragement de la culture dans les zones de d�pendage et le long des talwegs, le contr�le s�v�re rigoureux des charges sur les p�turages, la r�glementation de l�activit� c�r�ali�re en milieu steppique, l�intensification de la production fourrag�re, l�ouverture de silos de r�g�n�ration mais aussi l�implication des secteurs concern�s (for�ts, hydraulique, agriculture, environnement...) sur la base de m�thodes scientifiques et rationnelles. A noter enfin que parmi les recommandations �tablies � l�issue de la r�union du conseil scientifique figure justement l��laboration d�un programme de rencontres p�riodiques avec les m�mes partenaires et en pr�sence des diff�rents supports m�diatiques.