Le tribunal criminel de S�tif a, dans son audience de lundi dernier, condamn� le nomm� Leslous Lazhar, �g� de 32 ans, � la peine capitale et ce, pour meurtre, et acquitt� son fr�re Azzouz (28 ans). Les faits remontent, selon l�arr�t de renvoi de la chambre d�accusation, au mois de Ramadhan de l�ann�e 2003, plus pr�cis�ment le 2 novembre, lorsque l�accus�, L. Lazhar, fra�chement sorti de prison apr�s avoir b�n�fici� de la gr�ce pr�sidentielle � l�occasion de l�anniversaire du d�clenchement de la R�volution, ira attendre en compagnie de son fr�re Azzouz, la victime, un jeune p�re de famille, �g� de 26 ans, devant le domicile de ses parents, sis � la cit� populaire Yahiaoui (Tandja). La victime avait, dans la matin�e de ce m�me jour, d�pos� une plainte au commissariat de police contre L. Lazhar pour agression. A l�arriv�e du taxi clandestin transportant la victime, L. Lazhar ne lui laissera pas le temps de r�agir, il lui ass�nera un violent coup de couteau directement dans le c�ur. Malgr� sa grave blessure, la victime s�enfuit et se cachera dans une maison, mais elle sera tr�s vite rattrap�e par les deux fr�res qui vont la rouer de coups jusqu�� ce qu�elle rende l��me. Lors du proc�s, l�un des fr�res, en l�occurrence Azzouz, rejette les faits et nie avoir particip� au meurtre, en expliquant sa pr�sence sur les lieux du fait qu�il se trouvait chez le dentiste dont le cabinet �tait � proximit�, et que sa rencontre avec son fr�re Lazhar n��tait qu�une simple co�ncidence. Appel� � la barre, Lazhar, un r�cidiviste, ayant d�j� � son actif vingt-deux condamnations � des peines de prison pour vols, port d�armes prohib�es, agressions, coups et blessures... reconna�tra les faits et affirme n�avoir pas eu l�intention de tuer la victime mais simplement de lui donner une le�on afin qu�il arr�te de pers�cuter son jeune fr�re. L�accus� d�clare avoir agi seul et que son fr�re n�est pour rien dans cette affaire. Prenant la parole, le repr�sentant du minist�re public a tenu � d�montrer la pr�m�ditation du forfait en faisant le lien avec la pr�sence des deux accus�s devant le domicile de la victime � dix minutes de la rupture du je�ne, alors qu�ils habitaient beaucoup plus loin. �Je n�ai jamais vu un cabinet de dentiste rest� ouvert apr�s 16 heures au mois de Ramadhan�, dira le procureur � l�adresse de L. Azzouz. Il requit � la fin la peine maximale pour les deux fr�res. L�avocat de L. Azzouz a dans sa plaidoirie ax� sur le manque de preuves concernant la participation de son client au meurtre et a demand� au tribunal d�accorder le b�n�fice du doute � son mandant. Quant � la d�fense du principal accus�, L. Lazhar, elle a essay� de d�montrer que le meurtre n��tait pas pr�m�dit� et a demand� � requalifier l�accusation de meurtre avec pr�m�ditation en coups et blessures ayant entra�n� la mort sans l�intention de la donner. Apr�s d�lib�ration, L. Lazhar sera condamn� � la peine capitale, tandis que son fr�re sera acquitt�. Apr�s le verdict, L. Lazhar dans tous ses �tats prof�ra des insultes et blasph�mes contre les membres du tribunal. Il a fallu l�intervention de plusieurs agents de police pour le ma�triser et l��vacuer du box. S�ensuivit ensuite une bagarre dans la salle entre la famille de la victime et celle des accus�s. Quant au pr�sident du tribunal, outr� par ce comportement, il d�cide de lever la s�ance jusqu�� r�tablissement de l�ordre. Chose qui a n�cessit� l�intervention d�un important renfort de police pour s�parer les protagonistes et �vacuer la salle d�audience.