La formation professionnelle s�est largement d�velopp�e dans la wilaya au vu des chiffres affich�s lors du passage du ministre en charge du secteur et si l�on fait abstraction de la demande sociale et du temps qu�il a fallu pour les atteindre. Les 16 instituts sp�cialis�s de la formation professionnelle, les 38 CFPA et leurs 16 annexes, totalisant 27 724 personnes en formation sont, dans l�absolu et � premi�re vue, plut�t impressionnants si l�on ne tient pas compte des dizaines de milliers de jeunes, demandeurs potentiels de formation, exclus des trois cycles de l�enseignement sans perspective d�int�gration dans les circuits de l��conomie nationale. La comparaison du nombre de stagiaires � la d�perdition scolaire conjugu�e aux exclus pour cause d��checs aux examens et de limite d��ge peut d�montrer si besoin est le caract�re tr�s limit�, voire d�risoire du r�sultat qu�il faut. Par ailleurs, mettre en rapport avec le temps et l�effectif d�il y aune dizaine d�ann�es autour de 5000 stagiaires en formation r�sidentielle, l�apprentissage �tant une formule de date relativement r�cente et tr�s timide � ses d�buts. Elle repr�sente aujourd�hui presque l��quivalent de la formation r�sidentielle qui est de 10 965 contre 10 664 pour l�apprentissage, le reste �tant constitu� de la formation � distance, 850 de la formation conventionn�e 1 350, de la formation au foyer 550 et dans le secteur priv� 3345. Il convient d�ajouter pour relativiser ces chiffres que la formation professionnelle n��chappe au ph�nom�ne de la d�perdition �valu�e � 30 % pour des raisons qui restent � d�terminer dans le d�tail avec pr�cision. Les difficult�s �conomiques et sociales des parents constitueraient � cet �gard le point commun de la formation r�sidentielle et de l�apprentissage, la restauration et le transport repr�sentent, � d�faut d�internat ou de demi-pension, des charges dissuasives pour la plupart des familles d�munies ou disposant de revenus faibles. L�apprentissage chez le priv� pr�sente dans beaucoup de cas l�inconv�nient d�une mise � disposition sans limite ni d�horaire ni de t�che, l�apprentissage est souvent un aspect secondaire du travail assign� � l�apprenti. Une fois le dossier bien ficel� pour b�n�ficier des avantages offert par l�Etat en contrepartie de l�apprentissage beaucoup de promoteurs soumettent les apprentis � des corv�es visant � les d�courager et les faire d�guerpir, ce, faute de contr�le pouvant les contraindre au respect du contrat d�apprentissage. Il est vrai que le souci l�gitime de placement du plus grand nombre de stagiaires pour pallier � l�insuffisance de la formation r�sidentielle ne va pas de paire avec l�exigence du respect des droits des apprentis... Les CFPA visit�s Le CFPA de Boukhalfa qui date d�une trentaine d�ann�es totalise 1 777 stagiaires dont 850 de formation r�sidentielle des capacit�s de 500 places, ce d�passement s�explique par le rattachement de 4 annexes d�tach�es. La formation en apprentissage qui est de 927 apprentis surclass� comme le voit la formation r�sidentielle du centre et de ses annexes. La comparaison des effectifs reconduits, 906 stagiaires dont 383 filles, aux nouveaux 327 permet de mesurer l��cart entre les admissions et la demande potentielle rep�rable aux milliers de jeunes exclus du syst�me �ducatif. Le centre a, par ailleurs, besoin d�une mise � niveau sur le plan de l��quipement et de l�encadrement, notamment pour les sp�cialit�s � haute technologie. Le CFPA d�Azazga, un vieux centre c�d� par le complexe moteurs transformateurs de Fr�ha, a besoin d�une r�habilitation de la structure et d�un �quipement plus perfectionn� pour plusieurs sections, notamment la couture, la menuiserie, la ma�onnerie... Equipement au demeurant promis par le ministre avant la fin du mois d�octobre pour certaines au plus tard en d�cembre pour d�autres. Ce centre qui ouvre une nouvelle section de froid avec un �quipement tout neuf dispose d�un surplus dans l�emballage depuis 2001 qu�il devra transf�rer � l�institut du froid de Oued A�ssi ou �ventuellement � d�autres, selon les instructions du ministre, contrari� par l�immobilisation d�une somme �valu�e en milliards de centimes pendant quatre ans. Le ministre a demand�, par ailleurs, l�ouverture de sections mixtes de froid de niveau 4 et 5... Les effectifs du centre sont de 359 dont 299 sur place et 160 en annexe. Apr�s avoir inspect� les ateliers, faits des observations aux responsables concern�s, le ministre a engag� les jeunes stagiaires regroup�s dans la cour � s�organiser en �quipes sportives et culturelles afin de se pr�parer aux Olympiades d�avril prochain. Il faut humaniser nos centres, a-t- il recommand� aux responsables du secteur. A Tizi-Rached, le ministre a inaugur� un centre ouvert depuis avril 2004, qui compte 230 stagiaires parmi lesquels 199 filles, une belle structure que l�on d�couvre sous-dimensionn�e un an et demi apr�s sa mise en service pour raison d�espace, para�t-il, alors qu�on aurait d� pr�voir tout le n�cessaire en sur�l�vation. Initiez tous les stagiaires et m�me les femmes au foyer � l�informatique a recommand� le ministre au directeur auquel promet outre l��quipement des sections non pourvues ou insuffisamment �quip�es, une dotation cons�quente en microordinateurs. L�informatique n�est pas un m�tier mais un outil de travail que tout le monde devrait ma�triser, n�a-t-il cess� de souligner au cours de cette tourn�e. La visite au sein du complexe moteurs-transformateurs de Fr�ha para�t motiv� par la pr�sence de 43 apprentis, un cr�neau privil�gi� par le d�partement de la formation professionnelle en raison des immenses possibilit�s d�absorption de la demande sociale en formation. A travers l�apprentissage, il s�agit de sauver les jeunes de la d�linquance, de les armer pour construire leur avenir et en m�me temps sauvegarder et d�velopper les connaissances industrielles, agricoles et artisanales afin de faire face au d�fi de la mondialisation, fera-t-il remarquer. Le complexe qui compte actuellement 876 travailleurs a redress� sa situation en r�alisant un chiffre d�affaires en progression constante en d�pit d�une concurrence acharn�e des produits similaires d�importation. Le regard est fix� sur le partenariat avec une entreprise �trang�re si possible pour les deux gammes de production du complexe.