C�est fini ! le feuilleton El Beidhra, r�alis� par la nouvelle agence de communication 2B pour le compte de l�Entreprise nationale de la t�l�vision, a connu la diffusion de son dernier �pisode depuis dimanche dernier. Avec notamment un �pilogue en queue de poisson, fait � la h�te et apr�s vingt-sept �pisodes de 40 minutes, El Beidhra a laiss� plus d�un sur le carreau. Une issue gu�re satisfaisante, pour les milliers, voire les millions de t�l�spectateurs qui chaque soir depuis le premier jour de Ramadhan ont �t� happ�s par les rebondissements de cette saga pseudo alg�rienne. Pseudo-alg�rienne parce qu�en aucun repr�sentative de la r�alit� locale. Tout s�est jou�, au c�ur d�un conflit socio m�lodramatique, au centre des valeurs humaines et tout autour des ingr�dients de l��ducation des nouvelles g�n�rations et entre parenth�ses voil� les messages et la morale transmis par le sc�nario. Tout un programme, cependant qui a connu cette ann�e un record d�audience, il faut l�admettre. Le t�l�spectateur alg�rien aime la mis�re ou du moins, il aime la regarder en face, peut-�tre pour ressentir son bien-�tre et sa chance d��tre de l�autre c�t� de l��cran. Au-del� le feuilleton fait l��talage d�un mode de vie r�serv�e � la communaut� des parvenus et des nouveaux riches. Importateurs et exportateurs, cette s�rie vous est destin�e et pour le petit Alg�rien moyen, il peut toujours r�ver en esp�rant peut-�tre tomber sur la mallette pleine de devises que ammi Omar aura �gar�e. Coup de c�ur pour ammiOmar alias Mohamed Adjaimi qui, � coup s�r et en gros plan, est l�acteur le plus appr�ci� depuis ces trois derni�res ann�es � la t�l�vision. Comme il n�est pas utile de revenir sur les autres productions � l�image de Babor D�za�r� Avec apr�s tout ce ratage, la question reste enti�re, les techniciens de l�audiovisuel � la t�te de l�ENTV sont-ils au courant des d�sirs et besoins des quelques clients qui leur reste, sachant que le c�ble num�rique, a plus que jamais envahi le quotidien des Alg�riens. Quand on regarde l�allure des jeunes dans la rue, dans les salons de th� ou ailleurs, ce ne sont certainement pas ceux qui apparaissent sur le petit �cran local. L�Occident s�est appropri� l�attitude alg�rienne, restent les mentalit�s et particuli�rement le professionnalisme qui ont gros d�faut. Quand ce n�est pas les films aux ar�mes du Nil et des c�dres qui prennent le dessus. L�argent, �videment, est le mobile de cette production sp�cial Ramadhan 2005, comme il est le point de d�part de la s�rie et le fondement du sc�nario. Rien d�in�dit, rien d�original et rien de sp�cial pour amortir les 27 millions de dinars qui ont �t� d�bours�s pour assurer comme chaque ann�e la digestion de l�Alg�rien dans les normes. Des normes impos�es par l�Entreprise nationale de la t�l�vision et qui, malheureusement, ne rel�veront pas � ce rythme et jamais le niveau des grilles des programmes du petit �cran. M�me en changeant les titres des �missions et en renvoyant quelques t�tes, la m�diocrit� persistera sur l�unique, canal visuel des Alg�riens. Et dire que des g�n�rations enti�res sont install�es au premier rang de ces exp�riences rat�es. C�est � se demander si les fonctionnaires de l�Entreprise nationale de la t�l�vision alg�rienne regardent les programmes qu�ils d�versent sur la population. Dans ce cas, arr�tez le massacre SVP ! Imaginer l��tat des g�n�rations qui se sont impr�gn�es de ces programmes et envisagez les cons�quences dans le futur. Etablir des sondages d�audience en passant dans les foyers pour d�couvrir les exigences t�l�visuelles des t�l�spectateurs en priorit� et en urgence s�impose. On nous regarde !!! Sam H. [email protected]