Les retrait�s revendiquent une franchise de 15 000 DA � tous les retrait�s, autrement dit �relever le seuil d�exon�ration de 9 000 DA � 15 000 DA et d�appliquer, au-del� de ce seuil, un taux unique de 10 � 15%�. Cette revendication est contenue dans une lettre adress�e le 12 novembre dernier par le secr�taire g�n�ral de la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s (FNTR) au ministre des finances, M. Mourad Medelci. Selon le secr�taire g�n�ral de la FNTR, M. Abdelmadjid Azzi, �cette proposition, si elle venait � se concr�tiser, apportera une sensible am�lioration du pouvoir d�achat des retrait�s�. En effet, la lettre dont Le Soir d�Alg�rie a pu obtenir une copie indique qu�il s�agit d��une des pr�occupations que les retrait�s ne cessent d�exprimer � chaque occasion et qui est contenue dans la plate-forme de revendications adopt�e lors du congr�s f�d�ral tenu les 29 et 30 juin dernier�. Selon la m�me source, il s�agit �de l�imp�t sur le revenu global (IRG) que cette cat�gorie, les vieux travailleurs, continuent d�honorer au m�me titre que les travailleurs en activit�. Ainsi, les retrait�s, ajoute-t-on, �consid�rent qu�il est injuste de continuer � les imposer apr�s l�avoir �t� durant toute leur vie active�. Plus explicite, ils estiment que �la retraite �tant une prestation sociale et non un salaire, elle doit �tre consid�r�e au m�me titre que toutes les autres prestations, � savoir les pensions d�invalidit�, d�indemnit�s journali�res servies par la s�curit� sociale, lesquelles ne sont pas soumises � l�IRG�. En termes d�argument, la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s rappelle que �la Constitution de notre pays prescrit que tous les citoyens sont �gaux devant l�imp�t, les retrait�s ne veulent en aucun cas se soustraire � ce devoir civique, mais ils estiment, cependant, �tre en droit de recevoir un traitement particulier, en reconnaissance aux lourds sacrifices qu�ils ont consentis dans le pass�. �Aussi et connaissant vos sentiments � l��gard de cette g�n�ration de patriotes, nous comptons, Monsieur le ministre, sur votre pr�cieux concours pour concr�tiser ces propositions�, lit-on dans le document adress� au ministre des Finances. Cette dol�ance adress�e au premier argentier du pays a �t� formul�e par les syndicalistes de la FNTR dans un document portant contribution des retrait�s de l�UGTA � l�avant-projet portant pacte �conomique et social. A cet effet, les syndicalistes retrait�s consid�rent que �les parties au pacte national �conomique et social devraient confirmer leurs engagements � consolider et � p�renniser le syst�me national de s�curit� sociale fond� sur la r�partition et la solidarit�, promouvoir la constitution d�un fonds de r�serve des retrait�s en tant qu�instrument et moyen participant au paiement r�gulier et � terme �chu des pensions et contribuant � la p�rennisation du syst�me national de retraite et au financement duquel l�Etat apporterait sa contribution par une dotation forfaitaire au titre, notamment, des cr�ances d�tenues sur les �tablissements publics (EPL et EPE dissoutes), remboursement � la CNR des montants des prestations mises ind�ment � sa charge, de mesures � caract�re fiscal comme moyen d�intervention de la solidarit� nationale au profit de ce fonds, et d�cider solidairement des mesures fixant le montant minimum de pension � 100% du SNMG, au lieu de 75% actuellement, harmonisation et rel�vement g�n�ral de la majoration pour conjoint � charge, affranchissement de l�imp�t sur le revenu global � toutes les pensions inf�rieures � 15 000 DA et fixer un taux raisonnable pour toutes les pensions sup�rieures � ce seuil, am�liorer le sort des titulaires d�allocations de retraite en ramenant � 5 ans au lieu de 15 ans le seuil du nombre d�ann�es requis pour b�n�ficier d�une pension de retraite, suppression de la condition de ressources aux titulaires d�une pension servie par la CNR, g�n�ralisation de la carte du tiers-payant au b�n�fice des retrait�s � travers tout le territoire national, cr�ation d�une caisse de recouvrement charg�e �galement de l�affiliation, du contr�le des employeurs et du contentieux du recouvrement, doter les organismes de S�curit� sociale d�une v�ritable autonomie financi�re qui leur permet de remplir toutes les missions et envisager d�ores et d�j� l��tude d�un organigramme national de solidarit� pour l�autonomie des personnes �g�es et handicap�es d�pendantes, sous la forme d�un �tablissement public, administratif sous tutelle de l�Etat, administr� par un conseil d�administration�. Il s�agit, lit-on dans le document, d�un �prolongement, voire une refondation des structures actuelles charg�es d�apporter une aide � domicile aux retrait�s et install�es dans toutes les agences de la Caisse nationale de retraite (CNR)�. Abder Bettache