La bataille pour la pr�sidence des communes a commenc� et s�annonce tr�s difficile � la fois pour les partis en lice et pour l�administration en l�absence de majorit�s absolues. En effet, les cas de majorit� relative et d��galit� de si�ges, soit la quasi-totalit� des communes de wilaya, ouvrent la voie � des tractions multilat�rales. D�intenses man�uvres se d�veloppent autour de multiples combinaisons tenant compte des si�ges en pr�sence et du voisinage politico- id�ologique suppos� des uns et des autres. A Tizi-Ouzou, par exemple, le FFS et le RCD, m�me s�ils parvenaient � s�entendre, n�auront pas la majorit� qui leur permettrait de g�rer tranquillement le reste de la mandature en cours, il leur faudra adjoindre quelques voix compl�mentaires � leurs 10 voix r�unies pour �chapper � un blocage qui pourrait surgir du groupe FLN, RND et ind�pendants (5- 4-4) dont la coalition n�est pas � exclure. L�alliance FFS-RCD et des ind�pendants pourrait constituer une majorit� plus confortable que la premi�re si, par hasard, elle venait � se constituer. Dans un cas comme dans l�autre il faut un v�ritable chef d�orchestre pour stabiliser l�une ou l�autre de ces combinaisons �tant entendu que les ind�pendant restent les ma�tres du jeu si l�on �carte la possibilit� d�une entente entre le FFS, le RCD et l�un des partis de l�alliance pr�sidentielle ou, ce qui n�est pas impossible compte tenu de l�animosit� pr�sidant aux relations FFS/RCD, une combinaison FFSFLN- RND. Se posera �galement, dans tous les cas de figure, le choix du pr�sident � quelle liste reviendra-t-il et comment s�y prendre pour le d�signer. Les alli�s d�un parti � majorit� relative accepteront-ils de confier le r�le pr�pond�rant � une liste les devan�ant d�une ou deux voix ? Ne seront-ils pas tent�s de faire payer tr�s cher leur soutien au risque de se tourner vers d�autres combinaisons plus avantageuses ? A ce jeu, les ench�res pourraient s�av�rer tr�s �lev�es et ne tiendraient aucun compte des prescriptions du code communal tr�s contest� en ce domaine, comme lorsqu�il s�agit de confier la pr�sidence au plus �g� des postulants en cas d��galit� des si�ges. Un cas d��cole vient d��tre pos�, � ce propos, par les ind�pendants de la commune de B�ni-A�ssi qui contestent l�octroi de la pr�sidence � la liste FLN disposant de 2 si�ges avec 220 voix au d�pens de leur liste ayant �galement 2 si�ges avec 384 voix et qui b�n�ficie de surcro�t du soutien des �lus FFS et RND, une voix pour chaque formation et m�me d�un �lu FLN qui aurait accompagn� les autres contestataires aupr�s du DRAG afin de s�opposer � la nomination de son colistier comme pr�sident sous pr�texte qu�il est plus �g�. Les contestataires, qui b�n�ficieraient du soutien de la population, se d�clarent d�termin�s � user de tous les moyens l�gaux pour emp�cher l�administration d�installer celui qui semble �tre son pr�f�r�. Des cas de ce genre risqueraient de se multiplier face � une pratique contestable et tr�s contest�e, datant du temps du parti unique consacr�e � dessein par le code communal. L�administration qui pense pouvoir man�uvrer sur du velours, quitte � favoriser les blocages pour accentuer le discr�dit de la repr�sentation populaire, aura probablement fort � faire pour parvenir � ses fins, la vigilance para�t avoir �t� aiguis�e par l�issue des �lections.