Dans le cadre de la mise en valeur des terres agricoles et en appui au d�veloppement des superficies cultivables, M. Damech, investisseur alg�rien pr�sent � Adrar depuis plus d�une d�cennie, nous indique que son p�rim�tre agricole s��tend sur une superficie de 500 hectares, mis en valeur par l�irrigation du goutte-�-goutte et par pivots pour atteindre � sa phase finale 30000 hectares. Cette mise en valeur porte essentiellement sur la tomate industrielle (2000 ha), la culture de mara�chers (100 ha), la culture de c�r�ales (150 ha), les palmiers dattiers (100 ha), les infrastructures d�accompagnement (400 ha). Cependant, si l�usine pour le conditionnement et la mise en bo�tes de la tomate mise en place par ce m�me investisseur existe depuis quatre ans, elle n�a fonctionn� qu�une seule fois : 42 tonnes de produits finis, soit 28%. Faute de mati�re premi�re, en l�occurrence la tomate, dont la production saisonni�re livr�e par les fellah locaux demeure largement insuffisante, l�usine tourne avec une moyenne de 600 tonnes/jour. Or, la quantit� livr�e n�a gu�re d�pass� les 200 tonnes en deux mois. Les moyens souvent archa�ques constituent une entrave certaine � un meilleur rendement. L�usine qui a n�cessit� 10 milliards de centimes pour sa r�alisation se retrouve ferm�e et avec elle disparaissent 150 emplois permanents. �Je ne peux me faire � l�id�e d�une vente directe de l�usine�, dira M. A., fellah. L�offre all�chante d��couler la marchandise au niveau des march�s est tentante et plus rentable. Il aurait �t� logique de convaincre ces agriculteurs de l�utilit� de deux campagnes, la premi�re � destination de la consommation locale, la seconde ira directement � l�usine. Afin de pallier ce d�ficit, 600 hectares seront consacr�s � la culture de la tomate au niveau du p�rim�tre agricole pour une production de 60000 tonnes par an, gr�ce � l�implication de la BEA. L�on se tourne aujourd�hui vers le partenariat espagnol et fran�ais. A ce sujet, le consul d�Espagne, qui a visit� les lieux, �tait satisfait et les 150 ha d�ail destin�s � l�exportation vers son pays en sont la preuve. D�ailleurs, des ing�nieurs espagnols se trouvent sur place pour une assistance technique et un suivi des diff�rentes phases. Quant au partenariat fran�ais, un protocole d�accord va �tre sign� avec le groupe Barniol d�but avril. Une soci�t� commerciale mixte sera cr��e, ayant pour objet la production de cultures mara�ch�res et fruiti�res, la transformation et le conditionnement de produits agricoles, l�exportation de ces produits, l�import-export de semences, de graines, de boutures, de plants certifi�s et la commercialisation de produits phytosanitaires. Une association d�agriculteurs de la r�gion verra le jour, une charte partenaire avec les diff�rents participants au projet sera mise en place ainsi qu�un centre conseil sur les plantations et la culture des v�g�taux. Un suivi technique sera fourni � chaque fellah. S�ajoute �galement la cr�ation d�un centre de formation agricole et de nombreux postes d�emploi. Une belle perspective en somme. Si certains agriculteurs utilisent des moyens rudimentaires, ici, au niveau de ce p�rim�tre agricole consid�r� comme l�oasis du futur, tout se fait automatiquement : le piquage au niveau de la p�pini�re, le syst�me d�irrigation et de brumisation et de fertilisation. Un syst�me manuel existe en parall�le. On peut m�me p�cher le poisson � Adrar. Une vraie aubaine. L�aboutissement de ce partenariat apportera certes un plus pour la r�gion et permettra une exportation de 40 tonnes par jour. L�enveloppe financi�re d�passe largement les 350 milliards de centimes. Une richesse porteuse d�espoir et qui prendrait le relais de l�or noir. Une mani�re de s�assumer et d�assurer aux g�n�rations futures un avenir s�r.