Trois semaines apr�s son installation � la t�te de la wilaya en remplacement de son pr�d�cesseur, Hocine Ouaddah nomm� wali de Blida, le nouveau chef de l�ex�cutif de la wilaya de Tizi-Ouzou, El-Hocine Mazouz, prend contact avec les probl�mes de d�veloppement local sur le terrain en effectuant une visite d�inspection et de travail de deux jours � travers la da�ra de Dra�-Ben-Khedda, une tourn�e qui lui a permis de s�informer, dans le cadre limit� des quatre communes de la circonscription, sur le retard qu�accuse la r�gion en mati�re de d�veloppement local et sur les besoins tr�s nombreux et vari�s qu�expriment les populations des localit�s visit�es. La premi�re journ�e de la visite consacr�e � l�inspection des projets lanc�s ou en cours de lancement au terme de maintes p�rip�ties dues aux obstacles rencontr�s sur le terrain, tels que l�opposition des propri�taires, les tracasseries administratives et bancaires concernant le PPDR des sept villages de Sidi- Na�mane, d�sert�s par leurs habitants pour des raisons de s�curit� et d�autres sortes de blocages, lui a permis de saisir la complexit� de l�acte de d�veloppement local dans une wilaya o� la moindre action ou inaction implique des lectures politiques individuelles et collectives contradictoires parfois sans rapport avec la r�alit�. Au cours de la s�ance de travail qu�il a pr�sid�e avec les comit�s de village, le nouveau wali a donn� l�impression, peut-�tre est-ce l�effet de l��tat de gr�ce, d��tre porteur d�une autre vision de d�veloppement, de vouloir d�politiser, selon sa propre expression, l�acte de d�veloppement qui, dit-il, ne doit pas se faire dans l�anarchie ni en fonction de la disponibilit� du foncier mais r�pondre aux besoins des citoyens, � la n�cessit� de l'�quilibre et de la stabilit� des habitants auxquels il doit rendre espoir. L�acte de d�veloppement ne s�improvise pas, il doit �tre r�fl�chi et planifi�, ses effets b�n�fiques ou nuisibles analys�s au pr�alable, dira-t-il, en critiquant la d�marche suivie jusque-l� et les obstacles de toutes sortes qui entravent la r�alisation des projets inscrits au compte de la wilaya. Il conclut en annon�ant la r�alisation � Dra�-Ben-Khedda de deux �tablissements de sant� sp�cialis�s, cancer et cardiologie, et d�un institut de la formation professionnelle, rappelant au passage que l�investissement public a �t� multipli� par 250% entre 1999 et 2005. Il pr�conise de positiver l�organisation communautaire sp�cifique de la soci�t� kabyle pour faciliter l�implantation et acc�l�rer la r�alisation des projets de d�veloppement inscrits au profit de la wilaya appelant l�auditoire � �tre rationnel et percutant, signalant au passage les 1 000 km d�adduction de gaz de ville � r�aliser dans le cadre du quinquennal, les 14 titres miniers cr�ateurs de 1 400 emplois qui ne d�marrent pas, un institut de formation sp�cialis�e qui tra�ne depuis 2004 pour cause de choix de terrain. Constatant un manque de communication entre les Assembl�es communales et les citoyens � travers certains intervenants r�clamant des projets d�j� inscrits, le wali recommande aux P/APC d�afficher la liste des projets allou�s � leurs communes rappelant � cet �gard 11 op�rations de 4 milliards de l�ancien programme et 29 autres du programme, 9 pour une enveloppe de 8 milliards 200 millions et ce, pour les 4 communes de la da�ra. Nous encouragerons et bonifierons les communes qui r�aliseront la totalit� de leurs projets en leur accordant des programmes suppl�mentaires. Il faut, a-t-il ajout�, cr�er les meilleures conditions pour la r�ussite du d�veloppement local qui, pr�cise-t-il, doit �tre compatible avec l�environnement humain et autre de la r�gion. Le repeuplement des villages de Sidi Na�mane, d�sert�s par leurs habitants, sera accompagn� par l�Etat. Outre l��lectricit�, la route et les transports qui seront r�introduits, des activit�s �conomiques seront cr��es afin de faciliter la r�insertion de la population concern�e, assure le wali, qui promet d�obtenir des d�rogations pour le financement des transports par le biais de l�Ansej, notamment pour ces villages. Auparavant, quatre citoyens par commune, cens�s repr�senter les comit�s de village de tr�s loin plus nombreux �taient admis � intervenir pour exprimer les dol�ances de la population. Certains l�ont fait avec vigueur et clart� comme les intervenants de Dra�-Ben-Khedda, d�non�ant le trafic du foncier qui n��pargne m�me pas les espaces verts, les inondations r�currentes par les eaux pluviales et les eaux us�es faute d�une bonne viabilisation du centre-ville et des cit�s de la m�me localit� � cause �galement d�un assainissement partiel ou d�fectueux... Les probl�mes d�entretien, de rev�tement de routes, d�ouverture de pistes agricoles, d�alimentation en eau potable, de salles de soins � remettre en service ou � r�aliser, d��coles � r�habiliter, de cantines scolaires � r�aliser, de transport scolaire � renforcer revenaient avec insistance dans toutes les interventions au nom des villages et communes de la da�ra. L�acuit� de ces probl�mes est plus prononc�e s�agissant des villages de Sidi-Na�mane, Sid-Ali-Bouneb, mont forestier relevant partiellement de la commune de Tadma�t et enfin de Tirmitine, qui se compose de trois versants g�ographiques isol�s les uns des autres et qui est, par ailleurs, d�pourvue de ressources pouvant lui permettre de faire face aux exigences de sa charge. 60 autres communes sur les 67 que compte la wilaya seraient d�ficitaires, selon le wali, qui en profite pour souligner la n�cessit� de faciliter l�implantation des projets et d�encourager les investissements afin de lutter contre le ch�mage et les maux sociaux et rendre l�espoir � la jeunesse. Entre les interventions d�une vingtaine de citoyens et celle du wali, cl�turant la s�ance de travail, les directeurs de l�ex�cutif ont pass� en revue la situation de leurs secteurs respectifs ainsi que les projets en cours d��tude ou lancement. Ce fut le cas en particulier de l�hydraulique, des travaux publics, de l�agriculture, des for�ts, du logement et de l��quipement, de l�urbanisme, des transports, des t�l�com et de la formation professionnelle.