Les professeurs du lyc�e des fr�res-Draoui de la ville de Boumerd�s menacent d�entrer en d�brayage ouvert � compter du 2 mai. Ils ont, par cons�quent, d�pos� un pr�avis de gr�ve sign� par 49 d�entre eux. Dans cette d�claration, les protestataires �noncent la situation de leur �tablissement qui est dans un �tat lamentable. Ils exigent, par ailleurs, �l�annulation des sanctions ill�gales prises par la direction de l��ducation� de la wilaya contre 5 de leurs coll�gues � la suite de rapports, clandestins�. Ces sanctions, que nous avons pu voir ne rev�tent effectivement aucun caract�re administratif en usage dans la Fonction publique. C�est des correspondances adress�es, en 2005, � chacun des 5 enseignants vis�s, qui, rappelons-le, sont des animateurs du Cnapest tant au niveau local que national. Le lyc�e des Fr�res- Draoui est consid�r� comme �tant le fief de ce syndicat qui remporte � chaque action un franc succ�s dans la r�gion. D�ailleurs, le bureau de wilaya de cette organisation �tait implant�, rappelons-le, dans ce lyc�e avant l�action coercitive d�clench�e par la tutelle, le lendemain de l�arr�t de travail r�ussi au mois de janvier 2006, en interdisant aux membres du bureau de la wilaya du Cnapest de se r�unir dans ces lieux. Ce bras de fer entre les enseignants de ce lyc�e et leur tutelle est, � vrai dire, ant�rieur � cette gr�ve d�clench�e par le syndicat autonome (Cnapest) auquel l�ensemble du corps des professeurs de l��tablissement est affili�. Il date assur�ment de 2004 lorsque au bout de 10 assembl�es g�n�rales suivies de protestations et diverses missives envoy�es � toutes les autorit�s, ne constatant aucune am�lioration de la situation d�plorable de ce lyc�e, livr� � l�abandon, ils ont fini par tirer la sonnette d�alarme. L��tat d�une institution du savoir, que les protestataires nous avaient fait visiter �tait, effectivement, dans un �tat alarmant ( Le Soir du 18/11/2004). Nous avions vue, alors, un laboratoire non fonctionnel, des d�chets de pigeons sur les tables des �l�ves, une classe am�nag�e dans un hangar� Dans le m�me sillage de cette protestation, les professeurs unanimement d�non�aient l�affectation d�un logement d�astreinte � un haut responsable de l�UGTA qui n�a rien � voir avec l�enseignement secondaire et qui est retrait�. Ils (les �ducateurs) n�ont pas manqu� de transf�rer leur col�re dans la rue en observant un sit-in devant l�acad�mie apr�s trois journ�es de gr�ve suivi d�un autre arr�t de travail. Ce qui n��tait pas fait pour plaire � la directrice de l��ducation. Quelque temps apr�s, les salaires des professeurs ont �t� amput�s � la veille de l�A�d El Fitr 2004 de 4 000 � 6 000 DA chacun. R�agissant � ce qu�ils assimilent � une sanction collective, ils interpellent le ministre de l�Education nationale sur leurs conditions de travail, notamment la surcharge des classes, qui se sont r�percut�es sur le taux de r�ussite au bac, puisque l��tablissement a �t� class� � cette �poque � l�avant derni�re place au niveau de la wilaya de Boumerd�s. A l�absence de dialogue, des sanctions cit�es plus haut sont venues s�ajouter pour d�boucher sur l�appel du bureau de la wilaya du Cnapest sur une journ�e de gr�ve d�but f�vrier 2006 � travers les 26 lyc�es sur les 28 que compte la r�gion. Un d�brayage qui a �t� suivi d�un sit-in observ� par des centaines de professeurs pour d�noncer, entre autres, les sanctions dont ont fait l�objet leurs confr�res du lyc�e des Fr�res-Draoui. A cette �poque, le secr�taire g�n�ral de l�acad�mie, Mahfoudhi Boubekeur, qui assurait l�int�rim de la direction de l��ducation, avait engag� un dialogue avec une d�l�gation repr�sentant les enseignants de la wilaya en vue de trouver une issue tendant vers l�apaisement. �Il avait pris des engagements pour r�sorber les probl�mes qui se posaient au niveau de toute la wilaya et ceux sp�cifiques au lyc�e des Fr�res-Draoui, malheureusement, il avait �t� vite d�menti par sa tutelle�, nous confiait un syndicaliste avant de pr�ciser : �Devant ce climat d�l�t�re, ce dernier a pr�f�r� s�expatrier�. Acerbe, un parent d��l�ve, au courant du fonctionnement du secteur, commente pour nous cette situation pr�judiciable pour les lyc�ens en cette fin d�ann�e scolaire : �Dans ce conflit qui devait �tre tr�s rapidement r�gl�, le minist�re a pr�f�r� soutenir quelques responsables locaux essouffl�s par leurs limites et qui n�ont rien apport� au secteur toujours � la tra�ne au point de vue r�sultats�.