Comme pr�vu, l�Alg�rie a sign� jeudi avec le Club de Paris un accord multilat�ral pour le remboursement par anticipation de sa dette ext�rieure r��chelonn�e (environ 8 milliards de dollars). Dans la foul�e, notre pays a sign� avec la France un accord bilat�ral pour le remboursement d�environ 1,6 milliard de dollars avant le 31 mai 2006. Ch�rif Bennaceur- Alger (Le Soir) - Bonne nouvelle pour la s�curit� financi�re de l�Alg�rie, notre ministre des Finances, Mourad Medelci, et les repr�sentants des 19 pays membres du Club de Paris, sous l��gide de son pr�sident, Xavier Musca, ont sign�, tard dans la nuit de mercredi � jeudi, un accord multilat�ral pour le remboursement par anticipation de la dette ext�rieure r��chelonn�e alg�rienne. Ainsi, le Club de Paris a �formellement� accept� �le principe du remboursement anticip� "au pair" (c'est-�dire en valeur nominale) et propos� par l�Alg�rie � tous les pays cr�anciers du Club de Paris�. La dette due par l�Alg�rie aux cr�anciers et �ligible au remboursement anticip�e se monte � 7,9 milliards de dollars qui devaient, en vertu des accords de r��chelonnement de 1994 et 1995, �tre rembours�s entre le 30 novembre 2006 et le 30 novembre 2011. Rappelons que les pays membres du Club de Paris cr�anciers de l�Alg�rie sont l�Allemagne, l�Autriche, les Etats- Unis, la Belgique, le Canada, le Danemark, l�Espagne, la Finlande, la France, le Japon, la Norv�ge, les Pays-bas, le Royaume-Uni et la Suisse. En remboursant par anticipation sa dette aupr�s des pays membres de ce club qui g�re la dette publique, notre pays d�biteur s��pargne ainsi les int�r�ts pr�vus � chaque �ch�ance de remboursement. De fait, cet accord refl�te, selon le pr�sident du Club de Paris, la volont� de la communaut� internationale, de soutenir l�Alg�rie �dans sa strat�gie d�ensemble de croissance �conomique et sociale�. Une communaut� internationale qui a, pour Xavier Musca, �repris confiance� en notre pays qui a �suivi une politique de r�formes courageuses et a su mieux utiliser la balance des paiements que cette politique lui permettait�. Mais aussi, ce paraphe permet, selon Mourad Medelci, le renforcement des perspectives de coop�ration et la possibilit� pour l�Alg�rie de �se consacrer encore plus largement � la r�alisation d�un programme exceptionnel de r�habilitation et de d�veloppement de ses infrastructures�. La France pionni�re dans la signature d�accords bilat�raux La signature de cet accord multilat�ral permet d�sormais celle d�accords bilat�raux avec chaque pays membre du Club de Paris sur le remboursement au cas par cas de cette dette. En effet, selon cet accord, les op�rations de remboursement anticip� devront se d�rouler sur une base volontaire, entre le 31 mai 2006 et le 30 novembre 2006, apr�s signature d�accords bilat�raux. De ce fait, tous les pays cr�anciers concern�s doivent avoir affich� avant le 15 juin 2006 leur intention et des propositions concr�tes de signature d�accords bilat�raux. Toutefois, beaucoup de pays n�attendront pas cette �ch�ance, les plus importants cr�anciers de l�Alg�rie �tant, selon notre grand argentier, �particuli�rement d�sireux de conclure des accords bilat�raux�. Cela, � l�instar de la France qui a �t� le premier pays � signer un accord bilat�ral, permettant pour notre ministre des Finances, d�enclencher �un processus de remboursement rapide et dynamique, et de pouvoir rembourser avant la fin de l�ann�e la totalit� de la dette�. En effet, dans la foul�e de l�accord multilat�ral, Mourad Medelci et son homologue fran�ais, Thierry Breton, ont sign� un accord bilat�ral sur le remboursement par anticipation de la dette alg�rienne r��chelonn�e. Cet accord bilat�ral pr�voit le paiement total et sans modalit�s d�une dette d�un peu plus de 1,6 milliard de dollars, le 31 mai prochain, date marquant la fin d��ch�ance pour le paiement au Club de Paris, du service de la dette de l�ann�e 2006. Un accord bilat�ral dont la conclusion souscrit � �la volont� de renforcer le partenariat strat�gique entre l�Alg�rie et la France, notamment dans le volet �conomique�, selon Thierry Breton. Le ministre fran�ais des Finances qui a annonc� un prochain d�placement � Alger pour poursuivre le renforcement de ce partenariat dans les secteurs de l��nergie et de l�automobile notamment. Cela, en attendant le paraphe d�accords similaires par d�autres cr�anciers dont les Etats-Unis (cr�anciers de 1,2 milliard de dollars) et l�Italie, cr�anci�re de 1,7 milliard de dollars et dont un repr�sentant a exprim� l�intention de parapher l�accord bilat�ral �le plus t�t possible�. Une dette qui r�tr�cit comme une peau de chagrin Ce faisant, la dette multilat�rale de l�Alg�rie, hors clubs de Paris et de Londres, a �t� quasiment pay�e au cours de 10 derniers mois, selon Mourad Medelci, qui a pr�cis� qu��il reste un petit pourcentage en cours de r�glement dans sa totalit� d�ici la fin de l�ann�e�. En effet, le remboursement anticip� de la dette, entam� en 2004 par le paiement d'une douzaine de cr�dits contract�s aupr�s de la Banque africaine de d�veloppement (BAFD), se poursuit. L�Alg�rie a �galement rembours� par anticipation 22 cr�dits contract�s aupr�s de la Banque mondiale. A vrai dire, la dette ext�rieure de l�Alg�rie se r�tr�cit comme une peau de chagrin puisqu�au rythme de ce d�sendettement, le stock de la dette devrait � tr�s court terme �atteindre un seuil o� il restera inf�rieur � 10% de nos r�serves de changes�, selon M. Mourad Medelci. Ce dernier a estim� que ce mouvement de d�sendettement est d�autant plus prononc� que l�Alg�rie peut d�sormais faire face � son programme de d�veloppement sans devoir recourir � un endettement ext�rieur. En fait, les dettes existantes ne repr�sentent que les emprunts contract�s avant l'ann�e 2005. A cela s�ajoutent d�autres m�canismes de d�sendettement dont la formule de conversion de la dette en investissements qui pr�sente l'avantage de cr�er des emplois et de tirer des gains sur les taux de change. A rappeler que la dette ext�rieure de l'Alg�rie a remarquablement diminu� de 6 milliards de dollars en 14 mois, s��tablissant � 15,5 milliards de dollars � fin f�vrier 2006, contre 21,4 milliards de dollars � fin 2004 et 23 milliards de dollars en 2003. Dans l�intervalle 1985-2005, le pays aura vers� un montant de 117,9 milliards de dollars dont pr�s de 84 milliards de dollars de remboursement du principal et 34 milliards de dollars pour les int�r�ts.