Faisant suite � leur pr�sentation, ce samedi, par la police judiciaire de la ville de Boumerd�s devant le procureur de la R�publique du tribunal de la m�me localit�, quinze manifestants, arr�t�s vendredi au second jour de violentes �meutes v�cues par la ville de Thenia, ont �t� plac�s sous mandat de d�p�t � la prison d�El-Harrach. Le juge d�instruction, qui a d�livr� dans la soir�e de ce samedi les mandats de d�p�t, leur reproche en effet, selon nos sources, des faits r�prim�s par l�article 97 du code p�nal, notamment l�atteinte � l�ordre public et la destruction des biens publics. Trois autres manifestants ont �t� par contre laiss�s en libert� provisoire. Il y a lieu de rappeler que samedi apr�s-midi, pour le troisi�me jour de la manifestation, quelques escarmouches ont �t� enregistr�s en ville, mais vite dispers�es par les forces qui quadrillaient toujours la localit�. Des jeunes avaient br�l� des pneus et obstru� le boulevard principal de la municipalit� emp�chant momentan�ment la fluidit� de la circulation. Les commer�ants et les marchands des fruits et l�gumes qui envahissaient habituellement les trottoirs de la ville se sont abstenus d�ouvrir les magasins ou d��taler leurs produits. En fin d�apr�s-midi, le calme est revenu. Dimanche, la ville semble reprendre son rythme de vie habituel. Quelques faits saillants dans cette affaire m�ritent d��tre signal�s. En d�pit de la pr�sence de quelques personnalit�s de Thenia devant le tribunal de Boumerd�s lors du passage des accus�s devant le juge d�instruction, il semblerait que la solidarit� � leur �gard avait fait d�faut. Or, il n��chappe � personne qu�ils encourent de lourdes condamnations. On a souvenance il y a quelques semaines de Boukhalfa M. P/APC de Boumerd�s qui s��tait d�men� durant deux longues journ�es et qui n�avait pas h�sit� � frapper � toutes aux portes de toutes les autorit�s pour aider une vingtaine de ses administr�s arr�t�s, rappelons-le, pour avoir incendi� un bar, � la suite de l�assassinat d�un jeune du quartier. Les 18 manifestants accus�s avaient �t� inculp�s de divers d�lits, mais laiss�s en libert� provisoire. Durant ces malheureuses journ�es v�cues par la ville de l�ex-M�nerville, la soci�t� civile, les �lus APC et un �lu FFS de l�APW r�sidant dans la ville avaient brill� par leur absence sur le terrain. Seul le P/APC M. Halouane, avait tent� le premier jour de l��meute d�enclencher un dialogue avec les insurg�s, mais la rancune emmagasin�e par les jeunes � l�endroit de l�institution qu�il dirige �tait telle que les manifestants refusaient de discuter avec lui. En second lieu, d�aucuns aimeraient savoir si les autorit�s de la wilaya feraient bonne lecture des �v�nements qui se sont d�roul�s dans cette municipalit� pourtant paisible par le pass�. Et les partis politiques, notamment le FLN, le MSP et le RND associ�s en coalition dans la gestion de la commune depuis les derni�res �lections locales feraient-ils le bilan de leur mandature politique et celui de leurs �lus locaux qu�ils avaient laiss�s depuis le scrutin des locales sans rep�res ni contr�le politique ? Les jeunes de Tizi-Nath-Icha sont assoiff�s d�informations sur la gestion de leur commune. Nous apporterons, en temps utile, notre modeste contribution quant � l�information des citoyens.