Le coup d�envoi officiel de la saison estivale 2006 a �t� donn�, hier, par le ministre du Tourisme, Noureddine Moussa, sur la coquette plage de Tala Ilef, relevant de la commune de B�ja�a dans une ambiance festive. Les autorit�s locales n�ont m�nag� aucun effort pour marquer de leur empreinte cet �v�nement. Des centaines d'�coliers et de scouts ont �t� d�p�ch�s sur les lieux avec fanfares et chants folkloriques. La c�r�monie inaugurale s�est d�roul�e dans une ambiance particuli�re. Le ministre a, certes, �t� �merveill� par l�accueil qui lui a �t� r�serv� et la beaut� f��rique de cette r�gion m�diterran�enne, notamment ses paysages splendides � couper le souffle, mais il a �t� aussi �bouscul� par ses h�tes qui ont soulev� le d�ficit �norme des moyens pour le bon d�roulement de cette saison estivale. A commencer par les infrastructures les plus �l�mentaires, indispensables au confort des estivants, � savoir les bornes d�eau potable et les cabines de d�shabillage qui n�existent que dans trois plages sur les 28 autoris�es par la wilaya de B�ja�a. Le directeur du tourisme local, en exposant la carte touristique de la r�gion � M. Moussa, qui dispose de onze ZET d�une superficie de 52 hectares, de 19 h�tels situ�s dans les stations baln�aires, entre priv�s et publics, d�une capacit� de 1 643 lits et de plus de 52 sites r�serv�s au camping avec une capacit� d�accueil de 23 653 places, a r�v�l� que le secteur traverse une crise �norme en mati�re d�infrastructures et de commodit�s basiques. �Nous avons re�u plusieurs demandes de promoteurs qui ont souhait� investir dans le domaine du tourisme et afin justement de rem�dier � ces carences mais, malheureusement, aucun de ces derniers n�a voulu prendre l�initiative s�rieusement�, dira M. Haddad, directeur du tourisme. Le wali de B�ja�a a fait part au ministre que le budget accr�dit� par la wilaya pour cette saison ne d�passe pas un million de dinars pour l�ensemble des plages. Un chapitre r�serv� exclusivement au nettoyage et � la peinture de certains sites. En marge de sa visite de travail, Noureddine Moussa s�est rendu ensuite � l�h�tel touristique, r�alis� il y a quatre ann�es par le g�ant de l�urbanisme local, � savoir l�EPLF, qui s�est distingu� par sa notori�t�. L�h�tel en question est situ� � quelques m�tres de la plage de Tala Ilef et dispose de 96 chambres panoramiques et d�un restaurant de 200 couverts. Ce joyau touristique n�a pas trouv� d�acqu�reur depuis sa r�alisation. Le P-DG de l�EPLF a expliqu� au ministre que son �tablissement a �t� b�ti dans le cadre de la ZET et n�cessite d��normes moyens, humain et mat�riel, notamment pour son entretien. �Nous ne pouvons faire face � ces d�penses. Nous envisageons dans la limite de le transformer en appartement-h�tel ou tout simplement le modifier en logements promotionnels. Nous n�avons pas d�autres choix et abandonner un tel investissement qui d�passe les 18 milliard de centimes rel�ve de la folie�, dira Benidir Elias. La d�l�gation minist�rielle s�est ensuite rendu au village touristique de la m�me entreprise EPLF, constituant le prolongement de la ZET. Ce dernier, qui s�est impos� ces deux derni�res ann�es comme le fleuron du tourisme r�gional surtout, est construit sur la c�te ouest, la plus pris�e de la r�gion de B�ja�a. L�EPLF de B�ja�a compte lancer prochainement un nouveau site dans la m�me r�gion de Tala Ilef, o� 656 autres logements de type F2 et bungalows verront le jour. Le directeur g�n�ral de cette entreprise s�est dit �confiant et rassurant que toutes les commodit�s seront mises � la disposition des acqu�reurs�. Le ministre a ensuite inaugur� le Salon de l�artisanat au niveau de la Maison de la culture avant de se diriger vers les ZET Agrioune, situ�e dans la da�ra de Souk-El- Tenine, et celle de la station baln�aire d�Aokas.