Le proc�s en appel actionn� par notre confr�re et ex-correspondant du Matin, Badis Moussaoui, apr�s sa condamnation au niveau du tribunal de Bouira � deux mois de prison ferme, 2000 DA d�amendes et 10000 DA de dommages et int�r�ts, a eu lieu mardi dernier au niveau de la cour de Bouira. Pour rappel, notre confr�re est poursuivi pour diffamation suite � un article dans lequel il faisait �tat d�une affaire de d�tournements d�argent au niveau de la CCLS en se basant sur un dossier et des r�v�lations d�un ex-magasinier qui �tait, lui aussi, au box des accus�s ce mardi. Dans l�article en question, le journaliste avait respect� l��thique journalistique en donnant �quitablement la parole au magasinier qui avait accus� son directeur de malversations et harc�lements hi�rarchiques et � ce m�me directeur de la CCLS qui s��tait, � son tour, largement exprim� dans le m�me article en r�futant tous les faits retenus contre lui. Or, et l�avocat de notre confr�re l�avait soulign� ce mardi, avant la publication de l�article dans le journal, le magasinier et plusieurs autres travailleurs de la CCLS, avaient d�pos� plainte et saisi toutes les autorit�s. Suite � cela, selon l�avocat de notre confr�re, deux expertises ont �t� ordonn�es par le juge d�instruction et celles-ci ont d�montr� qu�il y avait des lacunes p�cuniaires au sein de la CCLS. Mais malgr� cela, poursuit l�avocat, un non-lieu avait �t� prononc� � l�encontre du pr�venu et sans que les plaignants, c�est-�-dire le magasinier et les autres travailleurs, soient destinataires de cet arr�t. Sur ces bases, l�avocat et en rappelant l��thique respect�e par son client, le journaliste Badis Moussaoui, a plaid� l�acquittement. Pour sa part, le procureur g�n�ral qui a rappel� qu��il ne peut y avoir de justice forte sans une presse forte, et qu�il ne peut y avoir un Etat fort sans une d�fense forte� et fort instruit visiblement de ce dossier, avait clairement d�montr� que le journaliste n�avait fait que son travail en laissant entendre son innocence. Pour sa part, l�avocat de la partie civile avait demand� 200 000 DA de dommages et int�r�ts pour chacun des deux accus�s. L�affaire est mise en d�lib�r� pour le 4 juillet prochain.