De fortes perturbations en mati�re d�alimentation des foyers en �nergie �lectrique sont enregistr�es � travers plusieurs r�gions du territoire national. Chaque jour, au moins une localit� est touch�e par ce �ph�nom�ne� qui prend de l�ampleur au vu et au su des services concern�s. Rien que pour cette semaine, les wilayas de B�char, Adrar, Sa�da, Oran, Alger et la Kabylie ont souffert de fr�quentes coupures d��lectricit� dont l�origine n�est pas identifi�e. La p�riode des grandes chaleurs est d�j� l� et cela ne va pas arranger la situation qui s�aggrave un peu plus au fil des jours. Dans la wilaya de Sa�da, les citoyens craignent une panne g�n�rale, tellement les interruptions deviennent journali�res. Une plainte a �t� m�me d�pos�e par un groupe de commer�ants, les premiers � faire les frais de ces coupures de courant. Les bouchers notamment et les �piciers ne comptent plus leurs pertes. Les temp�ratures qui affichent plus de 35� depuis une dizaine de jours ont contraint ces derniers � se d�barrasser de leur marchandise p�rissable. Les m�nages quant � eux continuent � subir les dommages caus�s par ces perturbations dans le silence. Des t�l�viseurs en fum�e, des compteurs d��lectricit� qui sautent, des fers � repasser qui explosent, des s�che-cheveux en pi�ces d�tach�es, il y a vraiment de quoi se r�volter. Mais o� se situe la responsabilit� de l�Etat dans cette situation qui va en se d�gradant ? Nos tentatives d�avoir des explications, du moins rassurantes, pour les prochains jours, de la part de la Sonelgaz sont rest�es vaines. Alors que la situation m�rite d��tre abord�e avec beaucoup de responsabilit�. La derni�re rencontre qui a regroup�, il y a une semaine, les responsables de Sonelgaz avec les industriels de la r�gion de la Mitidja pr�te � beaucoup d�interrogations. Les responsables de l�entreprise nationale Sonelgaz ont, � cette occasion, incit� les industriels � d�caler leurs appareils de production de la journ�e vers les heures dites �plates�, � savoir de 23h 00 � 5 h 00 du matin. Ils les ont invit�s �galement � une utilisation rationnelle de ce produit. Cependant, l�argument convaincant avanc� par les responsables de Sonelgaz est celui de la tarification laquelle, selon eux, est moins �lev�e durant la nuit. Mais quelles sont les v�ritables causes de ces d�lestages ? Pourquoi la Sonelgaz continue-t-elle � faire la sourde oreille sur un probl�me dont les cons�quences risquent d��tre fatales � des milliers de foyers ? Le sc�nario de l�incident de la centrale �lectrique d�El Hamma ne risque-t-il pas de se reproduire en cas de forte chute de tension �lectrique ? Difficile d�y r�pondre. En tout cas pour certains observateurs, ces perturbations peuvent �tre provoqu�es par l�arr�t du fonctionnement de l�une des turbines de gaz du complexe Kharama, dans la wilaya d�Arzew. Cet arr�t a provoqu� la diminution de la production de l��lectricit� � 214 MW, contre 365 MW produite normalement. Ce d�lestage serait effectivement � l�origine des perturbations enregistr�es notamment dans la r�gion de l�Oranie. Par ailleurs, il est important de signaler que les projets d�investissements lanc�s par le minist�re de l�Energie et des Mines tardent � voir le jour. La Sonelgaz a pourtant pr�vu d�investir pr�s de 1,3 milliard de dollars en participations avec ses partenaires dans les projets de construction de centrales �lectriques. Elle devait �galement injecter pr�s de 5,3 milliards de dollars pour la production, le transport et la distribution de l��lectricit�. Seulement, avec les retards enregistr�s dans la concr�tisation de tels projets, c�est le citoyen qui devrait prendre en mal sa patience. Il passera encore un �t� sans son climatiseur au risque de le voir exploser. Les commer�ants continueront � vendre leur marchandise, peu importe si leurs r�frig�rateurs n�ont pas fonctionn� toute la nuit. L�Etat en assumera certes les cons�quences, tout en �tant incapable de les pr�venir.